Jérôme Royer

 

1992 Amanda Roocroft (Fiordiligi), Rosa Mannion (Dorabella), Eirian James (Despina), Rodney Gilfry (Guglielmo), Rainer Trost (Ferrando), Carlos Feller (Don Alfonso) English Baroque Soloists John Eliot Gardiner ArchivCD: 437 829 2

 

Version inutile qui manque singulièrement de vie (que la direction de John Eliot Gardiner est indifférente, voire froide !) et dont la distribution, assez hétérogène, n’offre aucun intérêt particulier. Rideau !

 

1992 Soile Isokoski (Fiordiligi), Monica Groop (Dorabella), Nancy Argenta (Despina), Per Vollestad (Guglielmo), Markus Schäfer (Ferrando), Hubert Claessens (Don Alfonso) La Petite BandeSigiswald Kuijken AccentCD: ACC 9296/98

 

Autre version baroque qui a pour seul mérite (et non des moindres !) de redonner à la partition sa juvénilité. Ceci étant, le chef avec ses effectifs réduits prive l’œuvre de sa dimension intemporelle et philosophique et nous livre une vision très (trop) premier degré. La distribution, composée presque entièrement de petites voix, est très homogène et s’intègre de manière équilibrée au projet d’ensemble, mais aucune individualité n’est réellement marquante.

 

1993 Felicity Lott (Fiordiligi), Mary McLaughlin (Dorabella), Nuccia Focile (Despina), Alessandro Corbelli (Guglielmo), Jerry Hadley(Ferrando), Gilles Cachemaille (Don Alfonso) Scottish Chamber Orchestra Sir Charles Mackerras TelarcCD: 80360

 

Version globalement satisfaisante en dépit de petites faiblesses : Jerry Hadley qui ne sait pas vocaliser et Mary McLaughlin dont le timbre est trop sopranisant pour le rôle de Dorabella. Mais l’ensemble est bouillonnant de vie sous la direction alerte de Sir Charles Mackerras.

 

1994 Renée Fleming (Fiordiligi), Anne Sofie von Otter (Dorabella), Adelina Scarabelli (Despina), Frank Lopardo (Ferrando), Olaf Bär (Guglielmo), Michele Pertusi (Don Alfonso) Chamber Orchestra of Europe Sir Georg Solti DECCACD: 444 174 2

 

Excellente version qui déploie une très belle vision d’ensemble. La direction de Sir Georg Solti, à la tête d’un orchestre allégé, est encore plus alerte qu’en 1974 et dynamise des interprètes littéralement en état de grâce, particulièrement la divine Renée Fleming qui nous offre le portrait de Fiordiligi le plus abouti depuis Elisabeth Schwarzkopf. Seule légère ombre au tableau : la voix engorgée de Frank Lopardo. Une référence absolue !