Bronzé,
très bronzé, concentré sur les prochains
rendez-vous, soucieux de continuer à donner le meilleur de
lui-même malgré ses ennuis de santé, Roberto Alagna a reçu Forum Opera
dans son havre de paix marseillais, pour deux heures d’entretien
sans détours, à quelques jours de la première de Marius et Fanny,
création mondiale de Vladimir Kosma. Il y évoque avec sa
franchise habituelle non seulement l’actualité, mais aussi
les étapes récentes et, bien sûr, le futur….
Comment
est né ce projet de création de « Marius et
Fanny » à Marseille, avec vous en Marius et Angela
Gheorghiu en Fanny ?
Quand j’ai appris par mon frère que ce projet se montait,
avec l’accord de Mme Pagnol et avec Vladimir Kosma – qui
avait fait la musique de la série de la trilogie de Roger Hanin
dont le compositeur a repris des éléments, notamment dans
l’ouverture ou les choeurs – j’ai appelé
Renée Auphan pour lui dire que j’étais
intéressé, même si personne ne me l’avait
proposé. Peut-être n’imaginait-elle que
j’avais envie de faire ce projet à Marseille ! Je ne
savais pas au demeurant que Jean-Philippe Lafont, qui était
déjà dans le coup, avait suggéré de faire
appel à moi pour chanter Marius et que la proposition
n’avait pas particulièrement retenu l’attention de
mon agent. Je n’étais même pas au courant ! Au
départ, l’œuvre de Kosma ne devait adapter que le
« Marius » de Pagnol et cela m’allait bien,
avec cette fin dramatique. Quand ensuite il a fusionné avec
« Fanny » et que Angela a découvert le
projet de Kosma, on s’est retrouvé tous les deux
embarqués dans l’aventure.
Vous
avez déclaré avant l’été que le
public sortirait de l’opéra avec des mélodies en
tête. A quoi « Marius et Fanny »
ressemble-t-il ? Peut-on le ranger avec les opérettes, les
comédies musicales, l’opéra ?
C’est du Kosma, plus proche de la musique de film que du grand
opéra, c’est sûr. Ca s’inscrit bien dans la
tradition du Bernstein de West Side Story,
qu’on a toujours du mal à classer. Kosma prend des
thèmes musicaux, des leitmotive, les travaille, les reprend et
je pense que le public repartira avec des mélodies en
tête. Il a vraiment réussi à trouver une couleur,
à donner une ambiance.
Et vocalement ?
Kosma n’est pas quelqu’un qui a une vraie connaissance de
la voix et ça n’est pas évident pour nous. Certains
rôles, comme celui de César ou d’Honorine, ne sont
pas très confortables pour la voix. Pour Marius, en particulier,
la fin de « Fanny » pose problème car,
après une longue période de silence – qui
correspond au départ de Marius -, il revient pour la fin de
l’opéra et Kosma a choisi une tessiture extrêmement
grave qui oblige à changer complètement la position de la
voix, alors que par ailleurs, le rôle va jusqu’au si
bémol. C’est très fatigant, surtout que, quand ce
genre de musique est chanté avec micro, ça va, mais dans
une salle de théâtre, c’est vraiment exigeant. Et il
y a beaucoup de scènes humoristiques qui, par la multiplication
de staccatos par exemple,
sollicitent beaucoup la voix. D’habitude, plus on se met les
ouvrages dans la voix, moins on est fatigué en les chantant. Marius et Fanny,
c’est le contraire, plus on le chante, plus on est
éprouvé. Du point de vue de la tessiture, les rôles
de Fanny et de Panisse, difficiles aussi, m’ont paru mieux
écrits.
Au
total, vous pensez que les Marseillais, dont le rapport à Pagnol
est très fort et ambivalent en même temps, vont être
séduits ?
Je sais que c’est une histoire compliquée et du reste,
quand Pagnol avait écrit ses pièces les plus fameuses,
les Marseillais étaient partagés ! Mais je trouve
formidable que cette œuvre fasse parler de Marseille, notamment
si elle tourne un peu en France et dans le monde. C’est quand
même en partie grâce à Pagnol que la France
entière a une affection pour les Marseillais et leur
tempérament. Je trouve que la ville pourrait plus en jouer
d’ailleurs. Je vous raconte une anecdote : je suis
allé au Bar de la Marine sur le Vieux-Port et, un peu pour
rigoler, j’ai demandé un « Picon citron
curaçao » (1)
et le serveur m’a regardé avec une drôle de
tête. Si même là, ils ne connaissent plus leurs
classiques…
Le public marseillais est exigeant, chaud même. Vous sentez qu’ils vous attendent avec impatience ?
Je n’ai pas pu encore avoir de contact avec le public et
c’est vrai que ce sont mes débuts, mais je rencontre
souvent des gens d’ici qui font le déplacement pour me
voir un peu partout, comme à Orange, à Montpellier.
C’est vrai aussi que le public n’aura pas de
référence dans ce rôle et que Fanny a le plus beau
rôle de l’œuvre. J’espère qu’ils
ne resteront pas sur leur faim. Je veux leur dire que je suis là
pour eux, avec tout mon cœur. J’espère revenir
aussi. Je suis Sicilien, j’aime le sud, cette ville et ce
théâtre. On est fait pour s’entendre et souvent
on a même dit que j’étais Marseillais!
Vous avez mentionné la Sicile. Que retenez vous de ce concert – assez incroyable - du mois de mai dernier au Théâtre des Champs Elysées
où vous avez mêlé airs d’opéra
français en première partie et chansons populaires
siciliennes en second ?
Ce concert reste un souvenir fort, avec du plaisir mais aussi une
souffrance énorme. J’étais, je ne le cache pas,
dans une méforme totale à cause d’une sorte de
kyste derrière les sinus que l’on m’a enlevé
depuis et qui me privait de sensations essentielles. Vous savez,
j’ai chanté pendant des années en ressentant la
même chose que lorsque vous êtes dans l’avion et que
vos oreilles n’ont pas décompressé. Alors, il a
fallu que j’aille puiser dans des ressources surhumaines pour y
arriver.
Pour revenir au concert, j’ai voulu innover, j’ai beaucoup
travaillé, pour chanter tout par cœur et en bouclant avec
Yvan Cassar les arrangements de la deuxième partie
l’avant-veille du spectacle. Ce n’est pas parce que
j’ai tout le temps entendu ces mélodies, pendant mon
enfance que tout était en place ! Au final, malgré
toutes ces difficultés, j’ai eu la satisfaction de voir le
public heureux avec ce programme.
Roberto Alagna
© JP Thiellay
Vous voulez qu’on évoque ce kyste et ces soucis dans l’interview qui sera publiée ?
Bien sûr, si vous voulez. Je veux aussi que les gens mesurent la
difficulté du métier de chanteur et je n’ai rien
à cacher. C’est un miracle, à chaque fois,
d’être sur scène, de maîtriser
l’émission. Il suffit d’une toute petite
chose… et tout peut se dérégler. Quand on
n’a plus la résonance et la vibration de la voix dans le
corps, je vous promets, on est malheureux, on n’a plus ce plaisir
qui guide le chanteur. C’est comme si on devenait aveugle…
En même temps, j’ai toujours eu envie de chanter,
j’ai besoin de ce contact avec le public, pour leur donner et
recevoir tant.
Et pour les Manrico d’Orange cet été, vous en étiez où ?
Je venais d’être opéré et franchement, je
revivais ! Je pense que j’ai fait un beau Trovatore, avec un
Manrico qui, bien sûr, a mûri. Je trouve en particulier que
le « Ah si ben mio ! » est musicalement
réussi, il est touchant, un de mes plus beaux, je crois.
Est-ce
que ces difficultés sont pour quelque chose dans
l’incident de la Scala de Milan en décembre dernier ?
Bien sûr. Et je me dis qu’avoir chanté comme je
l’ai fait avec ce kyste, il fallait le faire d’y aller
quand même.
Est-ce
que cet épisode a eu des conséquences dans vos relations
avec les directeurs de maisons d’opéra dans le monde ?
Tous les directeurs de théâtre ont été avec
moi, tous, et je veux ici les remercier publiquement. Tout le monde
m’a dit que la responsabilité première était
celle de la Scala : on ne remplace pas un chanteur sur
l’instant. S’il y a un problème, on baisse le
rideau, on fait une pause et on voit si le chanteur se reprend. Si
j’avais eu un malaise, ils m’auraient remplacé tout
de suite ? Ils savaient que j’avais des soucis de
santé et j’avais vu le médecin de la Scala, un jour
où je ne pouvais pas tenir debout et où je me suis
contenté d’assister à la répétition
depuis la salle. En plus, nous avions été prévenus
que ça allait bouger dans le public, pour des raisons diverses
et variées… A la Scala, c’est toujours comme
ça quand il y a une nouvelle direction. Cela
s’était déjà produit avec Placido Domingo
dans Otello. Muti avait posé la baguette.
Mais indépendamment de la santé, je ne pouvais accepter
que l’on fasse cela avant que je chante et pendant mon air. Comme
nous étions prévenus, j’avais dit à Chailly
et à Lissner quelle allait être ma réaction :
je voulais sortir – les gens auraient pensé que la
représentation était foutue - et venir ensuite demander
au public : « est-ce que vous voulez qu’on
continue ? » Ca aurait été très
fort. Et donc, sachant que j’allais sortir, la direction a
préparé l’autre ténor. J’ai
été trahi. Au fond, ce qui m’a blessé,
ça n’est pas le comportement de quelques individus dans le
public, mais surtout la trahison de Chailly et de la direction. Certes,
Lissner est venu me dire « Retournes-y ou tu vas le
regretter ». Mais à partir où il y a un autre
ténor en train de chanter, à supposer que je veuille y
retourner, comment je fais ?
Vous en avez parlé avec Nicolas Joël ? Où en êtes vous avec l’opéra de Paris ?
Nicolas est avec moi. Il m’a fait plusieurs propositions et on va faire Faust. On pourrait aussi donner la création mondiale du Dernier jour d’un condamné
en version scénique. Je viens de lui envoyer la partition et
j’aimerais beaucoup que ce soit lui qui fasse la mise en
scène, qui pourrait être montée en coproduction et
tourner, puisqu’il y a d’autres contacts, notamment avec
l’opéra de Valence. Cette œuvre lui conviendrait
parfaitement je crois car c’est un vrai opéra à la
française. Le condamné, œuvre
d’aujourd’hui, s’inscrit bien dans cette tradition
des Roméo, Faust ou Samson,
avec un beau texte, profond, et de l’action… La
création, au Théâtre des
Champs-Élysées a fait un triomphe, alors même que
David n’a pas fait une œuvre facile. Beaucoup de
professionnels avaient boycotté notre projet, avant de
l’entendre et cela m’a choqué… La
polémique sur le prix des places m’a aussi choqué
car nous perdons de l’argent dans un tel projet. Il faut bien
payer les collaborateurs et le prix des places est
déterminé par les théâtres, pas par
nous ! Heureusement, on a fait un CD que je viens de
réécouter et qui est très beau. Cette œuvre
va grandir, vous verrez !
Après
20 ans de carrière, comment analysez vous votre
répertoire et ses évolutions ultérieures? Y a-t-il
des rôles que vous avez définitivement
abandonnés ?
Non ! Je n’abandonne rien car à chaque fois que
j’ai chanté un rôle, je l’ai
décidé au coup de foudre, sans calculer. Je suis
convaincu qu’il n’y a pas de rôles pour lesquels ma
voix était « faite ». J’ai toujours
essayé d’adapter ma voix à ce que je chante,
à trouver les clefs de l’énigme en quelque sorte.
Je chanterais volontiers Nemorino par exemple, avec la superbe
production que mes frères ont imaginée et que
j’aimerais reprendre. Pour le reste, je ne fais pas de calcul sur
la carrière, je vis dans le présent et je prends ce qui
se présente.
Alors, formulons autrement : qu’est-ce que vous avez envie de chanter dans les cinq ans qui viennent ?
Tout. Quand je suis heureux avec ma voix, j’ai envie de tout
chanter. Je vais vous raconter une anecdote encore : juste
après l’opération dont je vous ai parlé, je
me sentais revivre ! J’étais chez moi le soir
où ils ont diffusé La fille du régiment
de Covent-Garden avec Florez et j’étais en train de cirer
mes pompes… J’ai chanté tout l’ouvrage avec
lui !
Parlons de vos projets discographiques. Quelles sont les prochaines sorties prévues ?
Je viens de recevoir le CD de Fiesque de Lalo, enregistré à Montpellier l’an dernier. C’est sublime ! Il y aura aussi Le Jongleur de Notre-Dame, un disque de Noël et puis le DVD de Werther, magnifiquement enregistré à Turin. On dirait un film !
Dans les autres projets, il y a aussi Josée Dayan qui s’intéresse au Condamné et elle travaille aussi pour adapter mon livre (2)
à la télé ! Ca serait super et c’est vrai
que c’est très cinématographique comme ambiance,
avec une belle histoire de famille. Mais il y aurait des acteurs, pas
moi car je suis trop vieux… sauf si je jouais mon
père ou un de mes oncles !
Des projets dans le « cross-over », encore ?
Je n’aime pas cette expression qui ne veut rien dire. Je suis
arrivé à un stade de ma carrière où je peux
choisir de me faire plaisir. Le disque Mariano
était comme une dette que je devais rembourser car je lui dois
beaucoup : il m’a donné l’envie. C’est
fait. Les chansons siciliennes, c’est un peu la même chose,
quelques mois après le décès de ma
grand-mère qui était la dernière gardienne de la
famille. Je marche au coup de cœur. J’ai même
enregistré plusieurs chansons pour un disque
« Piaf » avec Deutsche Grammophon et Cassar.
C’était pas mal ! Et puis le film (3) est arrivé et j’ai préféré laisser tomber.
Vous
avez également abandonné le projet de film
d’opéra, qui devait utiliser une technique « au
plus près des chanteurs » que vous aviez
évoqué il y a quelques années à propos de Pagliacci ?
Ah… c’était bien, ce projet sur lequel on a
travaillé cinq ans. Mes frères ont fait le storyboard,
les repérages... Tout était prêt. Mais on n’a
pas trouvé les partenaires. Franchement, je ne comprends pas et
parfois j’ai même l’impression qu’on nous met
des bâtons dans les roues. Avec mes frères, en plus de la
partie artistique, on ne peut pas tout faire, vous savez.
Dans
le futur proche, après Marius, il y aura vos débuts en
Pinkerton au Met. Comment apprenez vous ces rôles ?
J’ai la chance de travailler et d’apprendre vite, et de ne
pas avoir de problème en solfège. Bien sûr, je
n’ai pas l’oreille absolue et je ne peux pas chanter le
rôle comme ça, en lisant. Mais je me mets à ma
guitare, je regarde des DVD et j’apprends comme cela.
Ensuite, il y aura Orphée, en 2008, à Bologne.
Oui, et c’est encore une histoire d’affectif. C’est
mon frère qui a eu l’idée et qui a fait une
nouvelle adaptation, la nième dans l’histoire
d’ailleurs ! Il m’a présenté ses
idées et je n’ai pu qu’adhérer. Ce que
j’aime dans ce travail, c’est qu’il est le fruit
d’une génération qui a grandi avec l’image et
qui a le sens de l’image, beaucoup plus que la mienne. Cela
apporte beaucoup à ces œuvres, une nouvelle force.
Vocalement, il faudra que je trouve la clef mais cela fait des
années que j’ai des airs de Pergolèse, Cherubini ou
Gluck à mon répertoire. Et j’adore cette musique.
On peut terminer par un questionnaire de Proust ? Commençons par la qualité que vous préférez chez un homme.
Le courage.
Chez une femme ?
J’ai envie de dire la même chose, mais c’est
évident que les femmes sont courageuses. J’aime la
lucidité des femmes, beaucoup plus grandes que celle des hommes.
Votre principal défaut ?
Je suis trop nostalgique.
Votre principale occupation, à part chanter ?
Découvrir, voyager, ressentir de nouvelles émotions,
profiter de la vie. Je suis capable de m’extasier devant une
fleur, devant des sentiments tous simples. C’est aussi pour cela
que j’aime Pagnol.
Votre idée du bonheur ?
C’est simple : conserver la santé.
Ce que vous aimeriez être si vous n’étiez pas chanteur ?
J’aurais bien aimé être écrivain. Le chant
permet de s’exprimer. Mais dans l’écriture, il y a
la réflexion, sans barrage.
Où aimeriez-vous vivre ?
Je n’aimerais pas me fixer en un seul endroit.
Votre fleur préférée ?
Le muguet.
Votre auteur en prose préféré ?
Il y en a plein ! J’aime les grands classiques mais aussi
des écrivains d’aujourd’hui comme Houellebecq ou
Nourrissier. Mais je dirais surtout Eric-Emmanuel Schmitt, à
cause de son éclectisme. Il arrive toujours à me
surprendre, comme dans son adaptation d’Hamlet. J’aimerais lui proposer de faire un opéra ensemble !
Votre héros de fiction favori ?
Zorro ! C’est la découverte de la télé
pour moi, avec la fameuse série, en noir en blanc. Ca a
été un choc ! C’est aussi pour cela que
j’ai été attiré par Mariano. Il était
« Don Diego de la Vega » pour moi !
Votre héroïne favorite ?
Pas évident. Je dirais Marie-Madeleine car si ce qu’on a dit d’elle est vrai…
Votre peintre préféré ?
Mes frères ! Ils ont fait un musée chez moi avec
leurs œuvres ! Parmi les peintres du passé, je dirais
Picasso. Il a fait bouger les choses, c’est lui qui a
donné le « la », en s’emparant des
idées du temps pour en faire quelque chose de génial.
J’ai, à ma place, essayé de faire comme lui dans ma
carrière.
Votre musicien préféré ?
J’aime tous les compositeurs que je chante. Celui qui me touche
le plus, c’est Berlioz, avec un côté
déchiré, romantique, critique musical, écrivain,
théoricien de l’orchestration… il était
génial et théâtral.
Boisson et met préférés ?
Pour la boisson… c’est la flotte, indispensable. Et pour
le met préféré, j’aime bien …
être surpris et découvrir. Je ne suis pas difficile.
Pour quelle faute avez-vous le plus d’indulgence ?
Pour toutes les fautes. Le pardon, c’est beau.
Votre devise ?
Je n’en ai pas vraiment. Disons « Profite de chaque instant ».
Qu’aimeriez vous que Dieu vous dise en vous accueillant au paradis ?
« Tu vois les sons que tu cherchais sans cesse, tout le
temps… ? Et bien ici, tu vas les avoir ! »
Merci mille fois pour le temps que vous avez consacré à Forum Opéra
Propos recueillis par Jean-Philippe THIELLAY
Notes
(1)
Le « Picon » est une boisson typiquement locale,
au moins du temps de Pagnol qui l’évoque à
plusieurs reprises dans ses oeuvres…
(2) « Je ne suis pas le fruit du hasard », Ed. Grasset, 2007
(3) « La môme » (NdR)
Voir aussi
Dossier Roberto Alagna (nov 2004)
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