SOUS LE SOLEIL DE PESARO

un dossier proposé par Philip T. PONTHIR

 
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Entretien avec
Annick Massis


[Annick Massis / Matilde, Pesara - 2004]



Entre deux représentations de la très médiatisée Matilde di Shabran, la soprano colorature française nous a accordé un moment. Avec en toile de fond le ressac de la mer bleutée de Pesaro et les rires des enfants s'ébattant sur le sable, nous avions convié l'artiste à un exercice qu'elle n'a guère l'occasion de pratiquer : poser un regard sur la saison accomplie et la perspective de sa nouvelle saison 2004-2005. Moment rare et chaleureux avec une jeune femme de son temps, dont la distinction naturelle et la simplicité vous désarment en un sourire.
Votre saison 2003-2004 s'achève à Pesaro avec Matilde di Shabran. Débuter au ROF était-il un objectif au sein de votre carrière ? Dans l'affirmative, de quelle manière ce projet s'est-il inscrit dans votre parcours ? 

Le Rossini Festival est une manifestation de grand renom, sinon LE festival pour tout qui apprécie et chante Rossini. Plus qu'un passage obligé, la possibilité de travailler avec le ROF est un moment important pour une artiste. La rencontre artistique avec le maestro Alberto Zedda a été déterminante. J'ai eu le privilège de travailler avec lui, notamment pour plusieurs Comte Ory mais aussi pour les Sonnambula de Liège et de Compiègne. Dès ce moment, nous avions parlé de ce projet de débuts au ROF. Au-delà de volontés communes, les éléments se mettent en place lentement dans notre métier, dans ce cas précis sur une période de cinq ans.

Il était effectivement prévu que vous débutiez au ROF l'année dernière, en reprenant justement la Comtesse Adèle du Comte Ory, des incompatibilités de calendrier rendant le projet impossible. La Matilde di Shabran est-elle un projet plus intéressant pour vous ? 

Même si je retrouve toujours la Comtesse Adèle avec un immense bonheur, la rareté dans tous les sens du terme de Matilde, rendait pour moi ce projet beaucoup plus intéressant. Intéressant et porteur d'une toute autre responsabilité. Venir à Pesaro pour une telle prise de rôle est un vrai challenge. En effet, je ne connaissais pas Matilde di Shabran avant que cette opportunité se présente. Rareté de l'oeuvre, mais aussi rareté du type de personnage semi-serio que je n'ai pas l'habitude de fréquenter. Cette accumulation de points positifs a rendu le projet vraiment excitant. Certes, je peux trouver des points communs entre Adèle que j'ai beaucoup chantée et cette Matilde semi-seria, notamment sur le plan d'une extrême féminité et de la séduction. Séduction beaucoup plus développée chez Matilde. Matilde di Shabran me semble aussi offrir, au niveau du jeu et de l'intrigue, beaucoup plus de possibilités dans l'évolution de cette figure féminine au sein de ce cadre très militaire, excessivement figé où elle parviendra par la seule force justement de cette féminité non seulement à amener Corradino à l'amour et encore davantage à l'humanité, mais elle provoquera également de profondes modifications chez tous les personnages qui l'entourent.

En quoi Matilde di Shabran diffère d'un rôle typiquement comique rossinien et comment parvenez-vous à traduire cet aspect semi-serio

Il s'agit de sauvegarder, à tout moment, un équilibre. Equilibre dans le jeu et le chant. L'évolution de Matilde au cours de l'oeuvre est très importante ; si elle entre en scène avec sourire et désinvolture, si elle aborde le pari de séduire Corradino presque par jeu, elle va réellement frôler la mort et réaliser combien elle aime sincèrement cet homme. Les interactions entre Matilde et les autres personnages l'aident également à définir tantôt un moment de pure comédie, tantôt un moment de réelle tendresse, voire une action qui tend à se dramatiser théâtralement. Cependant, il faut veiller à ne pas basculer dans l'autre extrême et ne jamais perdre de vue que la comédie n'est pas loin. Psychologiquement, Matilde est beaucoup plus fouillée qu'un rôle purement comique et permet donc expressivement une toute autre palette vocale, que ce soit en termes de couleurs ou d'intentions. Dans cet opéra, je pense que le théâtre est essentiel à la continuité vocale.

On note dans l'écriture également combien le génie de Rossini était grand pour traduire davantage en profondeur et en l'espace d'un instant cette évolution entre comique et semi-seria. Combien sa galerie de personnages est fouillée, précise tout en formant un ensemble cohérent au niveau du plateau. Le personnage travesti d'Edoardo qui annonce les grandes figures alla Tancredi, Malcolm et autre Arsace, semble un tout isolé et plus monolithique dans cette oeuvre face à la complexité de Matilde ? 

Ce personnage d'Edoardo est un tout, à part, un vrai héros romantique avec ses deux scènes typiques et un très beau duo avec le ténor. Il ne prend effectivement à aucun moment part à une action comique. Mais de manière générale, le travail de cadrage tant vocal que théâtral de Rossini au niveau de tous les personnages, qu'ils soient comiques, romantiques ou semi-serie, est très fouillé et précis. Différente mais complémentaire, la typologie très contrastée de ces personnages est un des grands attraits de cette oeuvre superbe qui, ne l'oublions pas, est une oeuvre de jeunesse pour le compositeur. A peu de choses près, c'est également un ouvrage dont les thématiques principales sont entièrement neuves, notamment pour Matilde et on en revient à ce qui m'attire dans la partition. Enfin, cet opéra mérite une toute autre place dans le répertoire.

Même si on sait que vous regardez rarement en arrière, préférant regarder l'avenir, pouvons-nous prendre un moment pour examiner ce qui a été accompli cette saison ? Quel regard portez-vous sur ces expériences ? Retenez-vous un fait ou une rencontre marquante ? un enseignement pour l'avenir ? 


[Annick Massis / Leïla, Venise - Avril 2004]

Je retire des enseignements de tout ce que je vis, quelle que soit la nature de l'expérience, positive ou moins. Une vie d'artiste, de chanteur se construit également pas à pas. Il est important de retirer de chaque rencontre, de chaque production des enseignements pour l'avenir. Je pense sincèrement et avec reconnaissance, avoir eu une saison très riche. Un enregistrement d'airs sacrés en "live" à Paris, puis les retrouvailles avec Lucia à Nice, ensuite des productions nouvelles et importantes comme Semele qui fut une très belle expérience pour moi. Haendel et un rôle comme Semele bien sûr et l'importance de ce répertoire haendélien pour moi, les retrouvailles avec Marc Minkowski, la rencontre avec quelqu'un comme le metteur en scène Mac Vicar, le Théâtre des Champs-Élysées et puis c'était Paris, ma ville... Il était important pour moi d'aborder un rôle comme celui-là chez moi. Ensuite, une double rencontre qui m'a comblée de bonheur avec Les Pêcheurs de Perles au Teatro Malibran pour les forces de la Fenice et donc deux rencontres marquantes avec le maestro Viotti et Pier Luigi Pizzi, deux immenses personnalités avec qui je n'avais pas encore collaboré. Venise, la Fenice, Leïla, le répertoire français chanté par une Française à l'étranger et en Italie particulièrement, entourée de Marcello Viotti qui voue à ce répertoire un immense amour et puis Pizzi, une rencontre qui compte avec un homme pour qui j'ai depuis toujours une profonde admiration. J'ai réalisé un rêve car je désirais réellement le rencontrer au détour d'une production. J'ai reçu un accueil formidable à Venise, cela a été un très beau cadeau. Après ces débuts à Venise, il y a eu mes débuts à l'Operhaus de Zürich avec Les Boréades de Rameau, un retour au baroque donc. Les Boréades, ce fut aussi une prise de rôle avec la reine Alphise, à nouveau pour Minkowski et une rencontre scénique très intéressante avec Laurent Pelly. Effectivement, avec le recul, ce fut une saison émaillée d'éléments très différents et importants, tout en restant cohérente avec mon identité vocale. Finir cette saison avec Pesaro est un immense cadeau et représente quelque chose de très grand.


[Annick Massis / Semele, Paris - 2004]

Vous allez aborder la nouvelle saison avec une prise de rôle qui généralement compte beaucoup dans le parcours d'une lirico colorature : votre première Violetta pour l'Opéra de Pittsburgh. A nouveau, cela se passe-t-il au moment où vous le désiriez dans votre parcours ? Pourquoi Pittsburgh ? Comment voyez vous cette première expérience ? 

Il y a deux ans, je me suis rendue à Pittsburgh pour la Lucia et je m'y suis sentie très bien. C'est un endroit où l'on travaille bien, de toute façon, aux Etats-Unis, on travaille et bien. J'ai été très bien reçue et immédiatement après cette Lucia, la direction m'a demandé la Violetta. J'ai de suite refusé, je pensais sincèrement que cela était prématuré dans mon parcours. Ils ont insisté et j'ai continué à dire non. Lors de mes débuts au Metropolitan de New-York, à nouveau avec Lucia, la direction de Pittsburgh était là et a relancé le débat. L'idée avait fait son chemin. Le personnage, à tous niveaux, me tente beaucoup même si à ce moment-là je n'étais pas entièrement persuadée de pouvoir servir Violetta vocalement et musicalement, dans toutes ses dimensions. Une nouvelle rencontre avec les responsables de Pittsburgh a fini de me convaincre. Pourquoi Pittsburgh ? Parce que j'y suis appréciée pour ne pas dire aimée et les conditions humaines et affectives sont primordiales dans ces contextes. Je pense que les proportions et l'acoustique merveilleuse du théâtre conviennent bien à mon type de voix. C'est, je pense, un bon endroit pour aborder ce monument du répertoire, oeuvre très connue, marquée par les plus grandes. Cela constitue un essai, un test personnel et on verra après cette expérience, qui, je le sais, ne sera pas facile. Elle constitue un tout sur lequel je réfléchirai pour la suite, notamment au sujet d'autres propositions de Violetta qui m'ont déjà été faites, notamment en France, mais dont il est prématuré de parler actuellement. En général, on parle de la difficulté de l'écriture hybride de Violetta qui réclamerait deux, voire trois types de soprano différents. J'avoue être très attirée par le personnage, théâtralement parlant. Pour cette première expérience, j'attends beaucoup de la direction d'acteurs, de la mise en scène tout en retrouvant John Mauceri à la direction d'orchestre. La mise en scène devrait se partager entre un certain classicisme et une modernité scénique. Cela me convient puisque j'imagine Violetta immédiatement très grande et moderne...


[Annick Massis / Lucia, Nice - 2003]

Gilda est également à votre répertoire. Avec Violetta, cela constitue-t-il votre limite en termes verdiens ? 

Oui, j'attends les fruits de cette Violetta. Sans parler de limite, cela me paraît pas mal. Après Verdi, il me semble aussi qu'en matière de répertoire et sans être péjorative, il y a beaucoup de rôles "en-deçà" de Violetta que j'aimerais aborder, notamment dans le répertoire français que j'affectionne beaucoup à côté de mon répertoire belcantiste, comme Manon, Juliette, voire d'autres raretés françaises. Dans leur pendant italien, en quelque sorte, j'aimerais sincèrement beaucoup retrouver la Giuletta de Capuleti, l'Elvira de Puritani ou Amina de La Sonnambula, voire aborder d'autres figures féminines dans cette lignée. Ce serait bien que j'approfondisse ces deux axes. Maintenant, d'une certaine manière, Violetta peut, en matière de théâtralité, voire de "dramatisme", me donner des clés et des réponses dans ma réflexion sur des oeuvres comme Maria Stuarda et sur la possibilité de les servir avec intégrité dans un futur plus ou moins proche. Sincèrement, au-delà de la rencontre avec Traviata, je pense que Violetta va m'ouvrir des horizons ou me conforter dans certains domaines en précisant jusqu'où je peux aller, sans déroger à mes principes d'intégrité et de sincérité. 

Pouvez-vous nous confier les grandes étapes de votre calendrier pour cette nouvelle saison 2004-2005 ?

Traviata, à l'Opéra de Pittsburgh (prise de rôle)

4 représentations les 9, 12, 15 & 17 Octobre 2004 

Violetta Valery  Annick Massis 
Alfredo Germont Eric Cutler
Giorgio Germont James Westman
Flora Bervoix Deborah Domanski 

Direction John Mauceri

Lucia di Lammermoor, à l'Operhaus de Zürich 

4 représentations les 30 octobre, 6, 9 & 13 Novembre 04

Lucia  Annick Massis 
Enrico Stefano Antonucci 
Edgardo Fabio Sartori 

Direction Ralf Weikert 
Mise en scène Robert Carsen

En janvier, des séances d'enregistrements pour Opera Rara, des mélodies de Pacini, Mercandate, etc., sans doute pour le prochain volume d'Il salotto. D'autres concerts à confirmer aussi. 

Les Pêcheurs de Perles au Japon

Au mois de mars, une tournée au Japon avec Les Pêcheurs de Perles et les forces de la Fenice

Rinaldo au Teatro dell' Archimboldi, Scala de Milan

En avril, une longue série de représentations pour mes débuts à la Scala avec une nouvelle prise de rôle haendélienne : l'Almirena de Rinaldo. Deux "casts" se partageront les spectacles du 2 au 17 avril 2005. Ottavio Dantone dirigera et je retrouverai Pier Luigi Pizzi à la mise en scène. A l'affiche, des artistes comme Sara Mingardo, Marco Vinco, Darina Takova complèteront l'équipe.

Les Huguenots à l'Opéra Royal de Wallonie

En mai et juin, je serai en Belgique, pour l'ORW, où son public m'avait formidablement accueillie pour deux Sonnambula en concert. Ce sera pour une autre prise de rôle qui m'intéresse beaucoup, que je tenais à mettre à mon répertoire et qui représente aussi une certaine rareté, la Reine Marguerite de Valois, ma deuxième Reine de Meyerbeer avec Marguerita d'Anjou

5 représentations les 17, 19, 21, 23 & 25 juin 2005 à l'Opéra Royal de Wallonie. 

Marguerite de Valois  Annick Massis 
Raoul      Gilles Ragon 
Valentine Roxana Briban 
Urbain Marie-Belle Sandis 


[Annick Massis / Les Pêcheurs de Perles, Venise - 2003]

Un scoop pour nos lecteurs ? 

(Avec un sourire malicieux...) Un nouveau projet rossinien, très beau et à nouveau une rareté avec une version de concert de l'Adelaïde di Borgogna pour Edimburgh, en août 2005 et la perspective d'un enregistrement live et d'une belle et nouvelle collaboration avec la maison Opera Rara autour d'une intégrale de cette oeuvre méconnue de Rossini. Il est question de graver tous les airs alternatifs composés pour cette oeuvre et je pense que Bruce Ford et Jennifer Larmore complèteront l'affiche sous la direction de David Parry. Ce seront mes débuts au Festival d'Edimburgh. Au-delà du lieu et de l'oeuvre, toute occasion de travailler avec Opera Rara est un cadeau en sachant les conditions artistiques et musicales optimales qu'offre cette maison de disques, où tous les acteurs travaillent dans la passion.

A quoi Annick massis va-t-elle consacrer immédiatement son après-midi de relâche ? 

(Dans un éclat de rire parfaitement placé) DEJEUNER, PLAGE, SOLEIL, AMITIE et FARNIENTE dans la détente et la récupération puisque la prochaine représentation est dans deux jours...

Mille grazie, Signora Massis...

Grazie a Lei e con piacere, Signor...
 
 
 

Entretien réalisé en août 2004 par Philip T. PONTHIR

 
 

Actualité discographique 

Dernières parutions
 

Une rareté française avec 

Persée et Andromède de Jacques Ibert, opéra en 2 actes. Aux côtés de Philippe Rouillon, Yann Beuron et sous la direction spirituelle de Jan Latham-Koenig, Annick Massis confirme ses affinités de tout premier plan avec le répertoire français de la première moitié du vingtième siècle (2 cd chez AVIE AV0008).

Une rareté absolue dans la discographie de Meyerbeer avec 

Margherita d'Anjou, opéra en 2 actes. Cet enregistrement, unanimement salué par la critique, s'est de suite défini comme une des meilleures productions de l'éditeur et sans doute comme un des plus représentatifs de l'art de la Massis dans ses qualités belcantistes. La grande scène solo avec violon est un pur bijou à découvrir (3 cd chez OPERA RARA ORC25). 

Un écho LIVE d'un concert donné au mois d'octobre 2003 en l'Eglise Notre-Dame du Liban à Paris :

Haydn & Mozart, Airs sacrés, récital LIVE avec l'orchestre Colonne sous la direction de Daniel Inbal. Affrontant un très ambitieux programme, la soprano confirme son amour du répertoire sacré, qu'elle fréquente régulièrement. Aux côtés de Vêpres, Exultate et Incarnatus relativement connus que l'artiste marque de sa personnalité, nous découvrons par exemple des pièces plus rares comme cet extrait d'Il ritorno di Tobia de Haydn (1 cd chez CASCAVELLE VEL 3073).
 

Sont à paraître ou en préparation pour les mois à venir : 

Elvida de Gaetano Donizetti. Pour la firme Opera Rara, les sessions d'enregistrements ont déjà eu lieu et on a pu en découvrir quelques beautés en extraits lors du portrait qu'Eve Ruggieri a consacré à la soprano colorature il y a quelques mois. Opéra en un acte dans le genre dramatique. Opera Rara annonce la sortie pour février/mars 2005.

Francesca di Foix de Gaetano Donizetti. A nouveau pour la firme anglaise qui, apparemment, a réalisé les qualités rares de cette artiste atypique et les immenses services qu'elle peut rendre au répertoire que l'éditeur défend aussi avec passion. Francesca est un opéra comique en un acte, sorte de Veuve Joyeuse avant la lettre. Annick Massis devrait pouvoir y délivrer toute la candeur et la spiritualité qui font le prix de ses Comte Ory notamment. Sortie également prévue en février/mars 2005.

Les Pêcheurs de Perles de Georges Bizet. Une double sortie en Cd et Dvd au cours de la saison offrira un écho des représentations magiques d'avril 2004 au Teatro Malibran. La soprano y reçut un accueil triomphal dans un emploi romantique français, répertoire où elle s'affirme comme des meilleures titulaires.

Matilde di Shabran de Gioacchino Rossini. Le ROF, las de voir ses meilleures soirées éditées sous d'autres labels, a depuis quelques années décidé de publier ses meilleurs échos. La très rare Matilde devrait donc sortir en cd au cours de cette saison, comblant ainsi un manque important dans la discographie du Pesarese et sauvegardant une prise de rôle majeure de cette belcantiste de premier ordre.

Adelaïde di Borgogna de Gioacchino Rossini. Projet officiel de la très imaginative   Maison Opera Rara, le festival se tiendra à Edimburgh du 10 au 27 août 2005. Cette prochaine intégrale réunira donc outre la Massis, Bruce Ford et Jennifer Larmore

Enfin, Annick Massis devrait participer au prochain volume d'Il Salotto, sessions en janvier 2005, notamment avec des pièces de Pacini et de Mercadante.
 
 

Philip T. PONTHIR
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