Forum Opéra
LE MAGAZINE DE L'OPÉRA ET DU MONDE LYRIQUE

 

Les brèves... 




Octobre
2004

 

31/10/04

Peter Gelb emporte le Met...

La nouvelle faisait la une des brèves du 24 octobre dernier : Placido Domingo pourrait être le nouveau directeur du Metropolitan Opera de New York. Et bien non, finalement, le ténor espagnol s'est fait souffler la place par le président du label Sony Classical : Peter Gelb. Le comité a donc préféré la jeunesse à l'expérience. Car M. Gelb, 51 ans le 10 novembre prochain, n'a jamais dirigé d'organisation à l'échelle du Met : 30 productions par saison, plus de 2000 salariés, un budget de 204 millions de dollars, 18 syndicats à gérer sans parler des musiciens et des divas qui sont l'apanage de la prestigieuse maison. Beverly Sills ne s'en inquiète pas. Après tout, Sony est une vaste entreprise où les occasions de négocier des contrats ne manquent pas. Et Peter, comme elle l'appelle affectueusement, a pour lui un "background" musical, métier et marketing. Il a aussi l'habitude de travailler avec des musiciens et non des moindres puisqu'il fut, entre autres, le manager de Vladimir Horowitz. "The Metropolitan Opera was something I always dreamed about", declare de son côté M. Gelb, "I've always grown up loving the Metropolitan Opera and thinking about it. For me it was always the epitome of everything exciting and glamorous in the performing arts". Son rêve se réalise. Il intégrera la prestigieuse maison en août 2005, pour 5 ans au minimum, et travaillera un an auprès de Joseph Volpe, l'actuel directeur, histoire de se faire les dents. L'un de ses premiers défis sera d'améliorer l'audience, en perte de vitesse ces dernières années. L'Amérique compte sur lui. Et nous aussi. [CR]

L'Opéra Comique est-il sauvé ?

Enfin, la bonne fée République accepte de se pencher sur le berceau en lambeau de l'Opéra Comique. A l'instar de ses grandes soeurs, l'Opéra National de Paris ou la Comédie Française, l'institution devrait bientôt devenir "théâtre national". L'attribution de moyens financiers supplémentaires, qui ne manquera d'accompagner cette promotion, permet à Jérôme Savary d'annoncer pour 2005 ce fameux "printemps baroque" dont on parle depuis un petit bout de temps (lire les brèves d'avril dernier http://www.forumopera.com/breves/200404.htm ) sans en voir pointer le luth et le théorbe. En attendant, les moins exigeants peuvent retourner applaudir, à partir du 12 novembre, La vie parisienne, seul et unique spectacle de la saison. Les autres continuent de rêver d'une salle intelligemment partagée entre son répertoire d'origine et celui des siècles précédents. [CR]

Rouen, l'autre patrie de Wagner...

C'est au Théâtre des Arts, le 17 février 1900, que Siegfried toucha pour la première fois la terre de France. Même si, depuis, un cube caractéristique de l'architecture des années 60 remplace le bâtiment dessiné par Louis Sauvageot, Rouen ne l'a pas oublié et Oswald Sallaberger, le directeur musical de l'Opéra, tient à respecter la tradition en honorant chaque saison le grand Richard. Ainsi, Tannhäuser en 2003, puis Tristan et Isolde l'année suivante, furent invités à fouler les planches normandes. Cette saison accueille le 9 et 12 décembre un autre couple non moins wagnérien : Siegmund et Sieglinde dans le premier acte de La Walkyrie. Monsieur est interprété par le ténor canadien Alan Woodrow qui fut notamment Siegfried à Liège,Toulouse et Seattle. Madame défraya en son temps la chronique lyrique. Cheryl Studer, puisqu'il s'agit d'elle, tentera de retrouver une crédibilité entachée par quelques prises de rôle malheureuses. Jyrki Korhonen en Hunding sera le dindon de la farce. Ceux qui ne veulent pas franchir le Boulevard Périphérique retrouveront tout ce petit monde à La Cité de la Musique les 10 et 11 décembre prochains. [CR]

Wexford, un festival gagnant...

Le rideau du festival d'opéra de Wexford (www.wexfordopera.com) en Irlande vient de tomber sur une bonne nouvelle. Le Conseil du Comté annonce l'attribution d'une enveloppe de 24 millions d'euros pour le développement de la manifestation. Cette somme sera employée à l'extension du site via l'achat de cinq propriétés avoisinantes, la construction d'un nouvel auditorium de 750 places avec fosse d'orchestre motorisée et d'un second théâtre d'une capacité de 180 places. Les travaux devraient débuter fin 2005 ou début 2006 sans remettre en cause la tenue du festival. Il risque simplement d'être réduit ou déplacé temporairement dans un autre lieu. On ne change pas en revanche une programmation qui gagne. Eclectisme et originalité restent de rigueur. Après La vestale de Mercadante, Eva de Foerster et Prinzessin Brambilla de Walter Braunfels cette année, l'édition 2005 affiche Maria di Rohan de Donizetti, Pénélope de Fauré et Susannah de Carlisle Floyd. Qui dit mieux ? [CR]

Carlos Alvarez, le chanteur gâté de l'Espagne...

Les espagnols chérissent leurs chanteurs. Après Juan Diego Florez (lire la brève du 12 octobre dernier), c'est Carlos Alvarez qui est en ce moment l'objet de leur affection avec la remise du prix national de musique dans la catégorie interprétation. La récompense s'accompagne d'un chèque de 30 000 euros. Le baryton se réjouit évidemment d'une telle distinction mais déplore qu'elle tombe mal à propos. Elle l'empêche de se concentrer sur le Macbeth qu'il prépare pour le Théâtre Royal de Madrid dirigé pour la première fois par Jesus Lopez Cobos et mis en scène par Gerardo Vera. "Je suis un enfant gâté", reconnaît-il, "mais je veux restituer tout ce que le musique m'a donné". Ainsi cet argent sera utilisé pour mettre en place une fondation destinée à promouvoir le chant, l'opéra et la musique à Malaga, sa ville d'origine. Gâté peut-être mais généreux. [CR]

C'est Mozart qu'on exhume...

Habituellement, dans cette rubrique, le verbe exhumer ne s'applique qu'aux mots oeuvre, répertoire ou partition. Il retrouve ici subitement son sens premier à la lumière de l'actualité. Car il s'agit effectivement de déterrer des cadavres, en l'occurrence, le père, la grand-mère et la nièce du Wolfgang Amadeus Mozart, pour établir formellement les séquences ADN de la famille. Elles devraient permettre de déterminer si le squelette conservé depuis 1902 à la Fondation Mozart de Salzbourg est effectivement celui du compositeur. Enterré à Vienne en 1791, sa tombe fut relevée quelques années après et ses restes dispersés. Mais on dit que le fossoyeur, mélomane, récupéra les précieux ossements. Une autre légende, plus romantique, parle de fosse commune et d'enterrement au son de requiem inachevé. On va enfin savoir à quel chérubin se vouer. [CR]


27/10/04

Robert Merrill, disparition d'une légende du Met...

Le ténor Richard Tucker, son ami, pensait qu'il s'agissait de la plus grande voix naturelle que l'Amérique ait engendrée. Nous ne l'entendrons plus. Robert Merrill s'est éteint dimanche dernier à l'age de 85 ans dans sa maison de la banlieue de New York. Il fut l'un des meilleurs barytons du Metropolitan Opera collectionnant en 31 saisons consécutives tous les grands rôles du répertoire : Escamillo, Figaro dans Le barbier de Seville, son opéra favori, mais surtout les personnages verdiens. Une forme de reconnaissance sans doute : la vocation de cet enfant de Brooklyn naquit lorsque, adolescent, il assista à une représentation de Il Trovatore. Il paya alors ses leçons de chant avec le salaire qu'il gagnait en lançant la balle dans une équipe semi professionnelle de baseball. Sa mère, cantatrice en Pologne avant son mariage avec Abraham Merril, un vendeur de chaussures new yorkais, guida ses premiers pas dans le métier. En 1945, un an après ses débuts (Amonasro à Trenton : son interprétation du père d'Aïda deviendra une référence en 1962 dans l'enregistrement signé Sir Georg Solti en compagnie de Leontyne Price, Rita Gorr et John Vickers), il rejoignait le Met pour ne le quitter qu'en 1976. De triomphe en triomphe, sa popularité finit par dépasser les simples frontières lyriques. Il se produisit en concert avec Frank Sinatra ou Louis Amstrong. Plusieurs présidents américains, Franklin D. Roosevelt, Harry S. Truman, Dwight D. Eisenhower et John F. Kennedy, se déplacèrent pour l'applaudir. Sa voix ample, à l'émission facile, se caractérise par un velours qui donne à chacune de ses incarnations une inquiétante douceur. En 1965, dans la version Schippers de La Forza del destino, après nous avoir gratifié au côté de Richard Tucker d'un "amici in vita, in morte" d'anthologie, il maugréait avec génie "Morir ! Tremenda cosa" Il n'avait, hélas, que trop raison. [CR]

Ariane à Toulon...

Les opéras du sud de la France font peau neuve. Après le Capitole (lire plus bas), c'est l'Opéra de Toulon qu'on restaure. Malheureusement, l'effondrement d'une dalle de béton en juillet dernier a ralenti les travaux et la salle ne pourra pas être ouverte au public en temps et en heure. La nouvelle production de Ariane à Naxos, prévue initialement le 15 décembre, est reportée au mois de juin. Nadine Segunde chantera alors le rôle titre. La saison toulonnaise attendra les fêtes de fin d'année pour débuter avec une oeuvre qui ne devrait pas engendrer la mélancolie, "Sugar", comédie musicale d'après "Certains l'aiment chaud". [CR]

Turandot enfile son short !

Après Carmen et Aida, c'est la princesse Turandot qui fera les frais de la prochaine superproduction du Stade de France. Un grand événement culturel en perspective, que s'empresseront de fuir les amateurs d'art lyrique. Année(s) de la Chine oblige, la production viendra de Pékin. Coup de sifflet le 28 mai 2005. Les amateurs de scènes plus intimistes pourront se rabattre sur le stade de Gelsenkirchen en Allemagne qui coproduit le spectacle. [PC]. 

Les surnoms de Salvatore Licitra...

Salvatore Licitra peut remercier Mickhail Gorbachev car il lui doit sa carrière. En 1989, alors que le mur de Berlin s'effondrait, Midnight Moscow, un groupe de musique pop russe, monopolisait les ondes des radios italiennes avec une chanson appelée "Tovarishch Gorbachev". Le jeune Salvatore passait ses journées à la fredonner jusqu'à ce que sa mère, fatiguée, l'enjoigne de prendre des leçons de chant. Après avoir usé deux professeurs, il découvre sa voix auprès de Carlo Bergonzi. Peut-on rêver meilleure référence pour débuter, en 1998, à 30 ans, dans Riccardo de Un Ballo in maschera au Théâtre Regio de Parme ? La consécration arrive lorsque, quatre ans plus tard, il remplace au pied levé Luciano Pavarotti dans Tosca au Metropolitan Opera de New York. Le public, au premier abord plutôt déçu d'avoir déboursé 1500 $ pour écouter un ténor inconnu, lui réserve une véritable ovation. On le baptise alors "la cendrillon de l'opéra". La suite de l'histoire est connue. Elle se déroule en ce moment à Washington où il vient d'annuler plusieurs représentations d'Andrea Chenier. Ce n'est pas pour rien qu'on l'appelle aussi le "nouveau Pavarotti". [CR].


24/10/04

Domingo au Met ?...

Placido Domingo au Metropolitan de New York : la nouvelle n'a rien de sensationnelle. Il y a bien longtemps que le ténor a foulé pour la première fois les fameuses planches, en 1968 dans Maurizio d'Adriana Lecouvreur pour être précis. Il y est depuis revenu un peu plus de 400 fois, interprétant avec succès une quarantaine de personnages. Mais cette fois, il s'agit d'une prise de rôle bien différente. En effet, le Metropolitan Opera vient de communiquer la liste des successeurs possibles de Joseph Volpe, son directeur, et Placido Domingo y figure en bonne position entre Deborah Borda, directrice du Philharmonique de Los Angeles, Lesley Koenig, directeur général des Ballets de San Francisco et Peter Gelb, président du label Sony Classical. Le bouillonnant espagnol ne manque pas d'atouts : son incontestable popularité, ses titres de directeur des opéras de Los Angeles et Washington qui démontrent sa capacité à exercer la fonction. Il a aussi poussé plus d'une fois la chansonnette avec Beverley Sills, aujourd'hui présidente du Met. Reste au moins une question. Si il prend en mains les rênes du prestigieux théâtre lyrique new-yorkais, qu'adviendra-t-il des engagements pris par ailleurs en tant que chanteur ou chef d'orchestre ? James Conlon, pendant ce temps, se prend à rêver. Fort de sa nomination par Domingo à la direction musicale de l'Opéra de Los Angeles (lire la brève du 30 septembre dernier), il pourrait ainsi succéder à James Levine. [CR].

Parisana dans son intégralité, quarante ans après...

Parisina de Donizetti mérite notre considération pour deux raisons : tout d'abord, il s'agit de l'opéra préféré du compositeur (qui en avait pourtant soixante-neuf autres à sa disposition), et d'autre part, il possède une " tinta " (une teinte), comme dirait Verdi, vraiment particulière et différente de celle des autres chefs-d'oeuvre créés en cette fabuleuse année 1833 : Il Furioso all'isola di San Domingo, Torquato Tasso et Lucrezia Borgia. Eh bien Parisina, qui a retrouvé vie en 1964, vient seulement d'obtenir la justice d'une exécution complète ! Cela eut lieu en terre donizettienne par excellence, en l'austère mais fascinante et romantique ville de Bergame. Le mérite n'en revient pas à un bataillon de professionnels chevronnés mais une équipe de jeunes chanteurs en fin d'étude. Il faut dire qu'ils ont pour professeur la reine du chant donizettien, la diva Leyla Gencer [YB].

La FNAC, agitateur de rien...

Selon une information de la société INTEGRAL, qui assure la diffusion d'un certain nombre de "petits" labels en tête desquels NAXOS, la FNAC a décidé que les "Prix Verts", qui donnent droit à 15% de réduction sur le prix normal pendant le mois qui suit la sortie d'un CD, ne seront plus pratiqués sur les nouveautés NAXOS, et plus généralement sur l'ensemble des catalogues économiques. Après des réductions drastiques des catalogues proposés, des surfaces de stand en peau de chagrin, c'est un nouveau coup porté à la diffusion de la musique classique par la célèbre chaîne française de magasins culturels. Sacrifié sur l'autel de la rentabilité maximale, le temps où la FNAC était la référence en matière de démocratisation de l'accès à la culture semble définitivement révolu. [PC]

L'Opéra de Sydney enfin terminé...

1966 : le gouvernement des New South Wales, épouvanté par les dépassements budgétaires du chantier, exige des compromis économiques du concepteur. Intraitable, l'architecte danois Jorn Utzon refuse de transiger et préfère claquer la porte du projet. Quand le complexe ouvre en 1973, la grande salle (2.200 places), initialement prévue pour l'opéra, est devenu un auditorium dédié au concert ; les ouvrages lyriques, quant à eux, doivent se contenter de la petite salle (1.500 places) avec sa scène sans dégagements et munie d'un modeste plateau tournant, désespoir des metteurs en scène.
Dans la débandade, la décoration intérieure est terminée par une équipe d'architectes australiens amoureux du béton brut, très à la mode à l'époque, choix totalement contradictoire avec la conception aérienne d'Utzon. Mais il ne faut jamais désespérer : en 1999, l'architecte danois, alors âgé de 86 ans, s'est laissé convaincre de retravailler sur le projet afin de donner aux parties communes un design plus en rapport avec l'extérieur du bâtiment. Trop âgé pour se déplacer, Jorn Utzon a travaillé depuis le Danemark, faisant appel à son fils Jan et sa fille Lin pour le suivi des travaux. Clou du réaménagement : une tapisserie de 14 m de long qui vient améliorer sensiblement l'acoustique de l'auditorium. Le foyer, primitivement opaque, s'ouvrira désormais sur la baie. Jorn Utzon n'a jamais vu son chef d'oeuvre terminé. [PC]
 

Règlements de compte à Pavarotti Corral...

Face à un tel livre, faut-il adopter un méprisant silence ou pointer l'auteur du doigt ? Se taire est une forme d'acceptation mais il ne faut pas, en accusant, contribuer à la promotion de l'objet du délit. Dans "Le roi et moi", sous-titré "L'Histoire non censurée de l'ascension vers la gloire de Luciano Pavarotti, par son manager, ami et parfois adversaire", l'octogénaire Herbert Breslin prouve qu'il n'y a pas d'age pour être méchant et cupide. Car, en réglant férocement ses comptes (il ne digère pas d'avoir été écarté de l'organisation des tournées d'adieu du "tenorissimo"), il cherche avant tout à arrondir sa retraite. Ne pouvant remettre en cause la fabuleuse carrière de son ancien poulain, M. Breslin s'attaque bassement à l'homme. A la recherche du meilleur mot pour condamner la manoeuvre, nous délaisserons, une fois n'est pas coutume, le vocabulaire des livrets d'opéra auquel nous sommes habitués et choisirons dans nos vieilles bandes dessinées la juste onomatopée : Berk ! [CR]


17/10/04

Rolando Villazon s'invite au Théâtre des Champs Elysées...

Une agréable surprise vient agrémenter la série des "Grandes Voix" du théâtre de l'avenue Montaigne.
Le ténor mexicain Rolando Villazon offrira en effet le 30 mars 2005 un concert d'airs d'opéras italiens et français, accompagné par l'Orchestre de l'Opéra de Liège sous la direction de Marco Zambelli.
Au programme : Donizetti : "Inosservato... Angelo Casto e bel" (Il Duca d'Alba), Verdi : "La mia Letitzia" (I Lombardi), Puccini : "E Lucevan le stelle" (Tosca), Cilea : "E la solita storia", plainte de Federico (L'Arlesina), Gounod : "L'Amour, l'amour, oui son ardeur" (Roméo et Juliette) et "Source délicieuse" (Polyeucte), Massenet : "Le rêve" (Manon) et "Ah tout est bien fini" (Le Cid). La location est ouverte depuis quelques jours : précipitez-vous ! [PC]

Natalie Dessay abandonne Ariane à Naxos...

Zut ! Flûte ! Certains d'entre nous avaient décidé de rempiler pour le seul plaisir de retrouver son ébouriffante Zerbinette. Hélas, après Thésée, c'est Natalie Dessay qui largue Ariane à Naxos dans la reprise de la production de Laurent Pelly à l'Opéra Bastille. "Des raisons médicales l'obligent à renoncer à ses engagements pour quelques semaines", explique le communiqué de presse. Elle sera remplacée par Lubov Petrova, qui lui avait déjà rendu à New York le même service dans le même rôle. [CR]

Nouveau Ring à Vienne ...

Sa maréchale n'est pas encore sur les rangs (lire plus bas) que déjà sa Brünnhilde fait parler d'elle. Deborah Voigt est annoncée dans la nouvelle Tétralogie que propose l'Opéra de Vienne à partir de 2007. La production culminera en mai et juin 2009 avec une présentation de 3 cycles complets qui s'étaleront chacun sur une durée de 6 jours au lieu des quatre semaines habituelles au Staatsoper. Franz Welser-Möst, directeur musical de l'Orchestre de Cleveland et de l'Opéra de Zurich, tiendra la baguette. Sven-Eric Bechtolf mettra en scène. Avec seulement cinq spectacles à son actif, principalement à Zurich, il s'agit d'un nouveau venu dans le monde de l'opéra. Wotan sera incarné par le jeune baryton-basse finnois Juha Uusitalo. Wolfgang Schmidt, titulaire habituel du rôle de Siegfried, abandonnera la cuirasse du fier guerrier à Stephen Gould pour revêtir, de son côté, la tunique de Mime. Johan Botha et Ninna Stemme, l'Isolde de l'édition 2005 du Festival de Bayreuth, chanteront Siegmund et Sieglinde. Mihoko Fujimura en Waltraute, Eric Halfvarson en Hagen, Michaela Schuster en Fricka et le contralto suédois Anna Larsson en Erda feront aussi partie de l'équipée. Enfin, si Deborah Voigt coiffe le casque de Brünnhilde dans Siegfried et Götterdämmerung, elle laisse en revanche à Eva Johansson le soin d'être grondée par son père dans Die Walküre. Les viennois verront avec soulagement disparaître l'actuelle production d'Adolf Dresen qui n'a pourtant pas plus de 12 ans. Jugée trop minimaliste, elle avait été particulièrement mal accueillie par la presse et le public. [CR]

Disparition de Jean-François Labie...

En publiant "Le cas Verdi" chez Fayard, Jean-François Labie avait contribué à briser la légende d'un Verdi, raide et barbu, héros du Risorgimento et chantre de l'unité nationale et nous avait révélé, derrière le mythe, la véritable figure politique du musicien et sa personnalité intime. On apprend aujourd'hui que le musicologue vient de mourir à l'âge de 78 ans des suites d'un cancer. Né le 24 septembre 1926 à Sarrebruck en Allemagne, cet ancien élève de René Dumézil avait mené de front durant de nombreuses années une carrière chez Danone et des travaux d'historien de la musique auxquels il devait se consacrer entièrement à partir des années 1980. [CR].

Brouilles lyriques en perspective...

Fini le générique de "Mission Impossible" qui résonne pendant la mort de Violetta ou celui de "La Panthère Rose" à l'entrée de Lohengrin. Fini les conversations surréalistes du style "Si ! Si ! Je suis bien à l'Opéra : écoute !" (pas de haussement d'épaule : il y a des témoins dignes de foi). Après 3 années de flottement, le ministre français de l'Industrie vient d'autoriser l'implantation de brouilleurs dans les salles de spectacles. Les exploitants s'en félicitent et la plupart des spectateurs aussi. Pas tous, tels les parents angoissés : quid de l'appel d'urgence de la nounou débordé ou de la grand-mère grabataire ? C'est d'ailleurs ce que mettent en avant les opérateurs de téléphonie mobile qui ont décidé de porter l'affaire devant les autorités de Bruxelles. Et si on mettait tout le monde d'accord en n'autorisant que les seules "Trompettes d'Aida" ? [PC]

Luciano Pavarotti ne prend pas sa retraite...

Si 75 ans n'est pas l'âge de la retraite pour la salle Henry Le Boeuf (voir plus bas), 69 ne l'est pas plus pour Luciano Pavarotti. Retiré des scènes traditionnelles, le ténor italien n'hésite pas à pousser de temps à temps la chansonnette avec deux ou trois bons vieux copains. La dernière fois, c'était Ricky, Eric et Andrea (Martin, Clapton et Bocelli). On ne connaît pas encore le nom de ses prochains amis mais on sait qu'ils se retrouveront à Sao Paulo en décembre. En attendant, le pétulant sexagénaire va donner des cours de chant dans sa bonne ville de Modène. Quelques heureux élus, une douzaine environ, seront prochainement appelés au conservatoire de musique pour un cursus de 2 ans sous la conduite de "Big Lulu". Paternel, il tient cependant à ce que ses élèves continuent de participer à de nombreuses productions lyriques afin de financer leurs études. Au pensionnat de Chavagnes, ça s'appellerait l'école buissonnière. [CR]

Abbado joue des Flûtes...

Claudio Abbado ne retrouve plus que très rarement les scènes lyriques, et le plus souvent dans le cadre intime des théâtres italiens de province. Cette année, c'est la "Flûte Enchantée" de Mozart qui sera à l'honneur dans un spectacle coproduit par les "Teatri di Reggio Emilia", le "Teatro Comunale di Ferrara" et le "Teatro Comunale di Modena". Comme à son habitude, le maestro sera à la tête du Malher Chamber Orchestra et dirigera une distribution essentiellement composée de jeunes chanteurs. Succèdant au Ruggero Raimondi du "Cosi" de l'année passée, c'est Matti Salminen qui assurera le rôle du vétéran de service. Comme on n'est jamais si bien qu'en famille, Daniele Abbado signera la mise en scène. [PC]


12/10/04

Le IIIe Reich à la Cité de la musique...

Une exposition qui donne certes à voir mais aussi à entendre et au-delà, à méditer... L'initiative est suffisamment rare pour être soutenue. Du 8 octobre au 9 janvier, "Le IIIe Reich et la musique" à la Cité de la musique à Paris retrace les tentatives opérées par le régime nazi pour définir les critères d'une musique conforme à l'idéal national-socialiste. L'exposition s'accompagne d'un parcours sonore qui permet de faire dialoguer les oeuvres présentées avec des extraits musicaux ou des documents d'archives souvent présentés au public pour la première fois. Vingt-cinq concerts la complètent, occasion unique de se pencher sur les tensions extrêmes qui résident entre musique et pouvoir. Ils se répartissent en quatre cycles : "Officiels et diffamés" du 9 au 17 octobre, "Le camp de Terezín" du 21 au 24 octobre, "Richard Strauss / L'école de Vienne" du 13 au 24 novembre, "Le cabaret" du 24 au 28 novembre. Germanie oblige, ils font la part belle à l'art vocal. Citons en vrac "Der Kaiser von Atlantis" de Viktor Ullmann, "Lamentatio Jeremiae prophetae" d'Ernst Krenek, un récital de Matthias Goerne, un autre d'Accentus autour de Richard Strauss, "Mahagonny-Songspiel" de Kurt Weill etc. "L'être allemand est musical" disait Richard Wagner. "Le premier peuple musicien de la Terre" ajouta sinistrement Goebbels. "Quand la musique témoigne des horreurs de son temps..." répond le sous-titre de l'exposition. [CR]

Le Capitole à la pointe du progrès...

Après une année de fermeture pour travaux, les toulousains retrouvent Le Capitole, leur théâtre lyrique, tel qu'ils l'avaient laissé. Rien de plus normal, la salle a déjà été rénovée en 1996. Les grandes manoeuvres se situaient cette fois de l'autre côté du rideau. François Bénet, l'architecte, s'est attaqué aux équipements de scène pour que spectacles puissent bénéficier d'une technique de pointe. L'informatique a pris possession des lieux. Elle commande les cintres du plafond surélevé pour l'occasion, décide de l'intensité des nouveaux éclairages, règle la circulation des décors dans les nouvelles zones de stockage dégagées autour de la scène. Celle-ci gagne dans la bataille 50 m2 supplémentaires. Le logiciel de pilotage est le même que celui qu'utilise l'Opéra De Pékin. Et oui, même si Nicolas Joël n'accompagnait pas Jacques Chirac dans sa dernière virée, c'est aussi l'année de la Chine à Toulouse. [CR]

En attendant Juan Diego Florez...

Les admirateurs de Juan Diego Florez ont pris la suite de ceux de Cecilia Bartoli sur le pavé de l'avenue Montaigne face au Théâtre des Champs Elysées. Ils trépigneront jusqu'au 19 octobre, date à laquelle le ténorino leur proposera un récital d'airs signés Rossini, Bellini et Donizetti. Hélas, contrairement aux fans de la mezzo-soprano, ils ne disposent pas d'un ouvrage consacré à leur vedette dont la lecture rendrait moins longue leur attente (voir Les Brèves du 8 septembre dernier). A défaut, ils pourront relire la critique de "Rossini arias", son premier enregistrement paru chez Decca. Ils écouteront en ligne l'interview qu'il a accordé à la radio WNYC le 5 octobre dernier. En secret, ils espèreront quëun jour, le beau Juan Diego aura pour eux les mêmes mots que ceux qu'il réserve aujourd'hui aux espagnols : "J'aime beaucoup chanter en Espagne. J'y ai de nombreux amis qui se déplacent dans les différentes villes où je me produis. Le public est vraiment sincère, passionné et connaisseur. Il y a une telle tradition d'excellents chanteurs que c'est un honneur pour moi d'être considéré par les espagnols d'une certaine manière comme l'un des leurs". Qué suertudos ! [CR]


12/10/04

Joyeux anniversaire à la salle Henry Le Boeuf...

Pour beaucoup, 75 ans, c'est l'âge de la retraite. Mais pas pour la salle Henry Le Boeuf au coeur du Palais des Beaux-Arts à Bruxelles. Son acoustique exceptionnelle la classe encore parmi les 4 ou 5 meilleures au monde. Depuis son inauguration en grande pompe le 19 octobre 1929, elle a vu se produire les plus grands musiciens du XXe siècle: Mengelberg, Horowitz, Rachmaninov, Walter, Menuhin, Stokowski, Prokofiev, Stravinsky... Et ce n'est pas fini ! A l'occasion de cet anniversaire, le Palais des Beaux-Arts invite du 16 octobre au 28 octobre prochain d'autres artistes non moins prestigieux à donner une fois de plus vie à cette salle, qui est et reste son coeur vibrant, comme Sir Colin Davis, Nikolaus Harnoncourt, le Koninklijk Concertgebouworkest, Valery Gergiev, le Mariinksky Orchestra, Pierre Boulez, le London Symphony Orchestra et le Ballet Royal du Cambodge. Le programme complet est en ligne). Jamais l'expression "faire le boeuf" n'aura eu autant de sens. [CR]

Deborah Voigt, une maréchale poids moyen...

La balance de Deborah Voigt lui jouerait-elle encore des tours ? Fatiguée par le régime alimentaire auquel elle s'astreint depuis sa mésaventure londonienne (lire Les brèves du 13 avril dernier), la soprano américaine vient de renoncer au plumet de la maréchale dans la nouvelle production de Der Rosenkavalier à l'Opéra de Vancouver. Mais la perte de poids ne serait pas seule responsable du forfait. Mlle Voigt réside à Vero Beach en Floride et les ouragans de septembre ont largement perturbé son calendrier en l'empêchant de se préparer convenablement à cette prise de rôle. Elle sera remplacée par Caroline Wilson. Mais qu'Octavian se console, elle devrait reprendre le galon l'année prochaine, en janvier au Deutsche Oper de Berlin puis en mai au Staatsoper de Vienne. [CR]

Hommage à Luigi Alva...

Nul n'est prophète en son pays sauf Luigi Alva. Le 6 octobre dernier, à l'occasion de ses 50 ans de carrière, le Théâtre Seguro de Lima a rendu hommage au ténor péruvien en saluant ses efforts pour populariser l'opéra de ce côté de la Cordillère des Andes. Ce n'est pas la première fois que la patrie reconnaissante célèbre le chanteur. Il a déjà été décoré de L'Ordre du Soleil, la plus haute distinction du Pérou, pour avoir fondé Prolirica, une association d'aide à la programmation de spectacles lyriques à Lima. [CR]


08/10/04

Chant baroque à Chimay...

Quel point commun existe-t-il entre "La recherche du temps perdu" et le chant baroque ? Le nom de Chimay, porté fièrement par la Comtesse Greffulhe (qui fut l'un des modèles de la Duchesse de Guermantes) et par le prestigieux concours) dont la 5ème édition se tiendra du 21 au 24 octobre. Les baroqueux pourront même applaudir leurs idoles de demain en assistant aux épreuves. Ils se retrouveront en terrain de connaissance. WIlliam Christie préside la finale, le jury est notamment composé des chanteurs Jill Feldman, Greta De Rijghere et Howard Crook. Les demi-finales, 2 airs par candidat avec continuo, auront lieu les 21 et 22 octobre. Les vainqueurs s'affronteront le 24 octobre lors d'une grande soirée de gala. Ils présenteront 4 airs, deux de musique religieuse et deux de musique profane, accompagnés par le continuo auquel s'adjoindra l'Ensemble Instrumental du Conservatoire Royal de La Haye dirigé par Jan Kleinbussink. Le concert est enregistré et diffusé en direct sur Musique 3. La séance sera suivie de la délibération et de la proclamation des résultats. Pour les connaître, il ne faudra donc pas se coucher de bonne heure. N'en déplaise à Marcel Proust. [CR]

Disparition du chef d'orchestre Heinz Wallberg...

L'Opéra d'Essen vient de communiquer la triste nouvelle. Le Kappellmeister allemand Heinz Wallberg, est mort à l'age de 81 ans des suites d'un cancer Heinz Wallberg, qui officia durant une trentaine d'année au Staatsoper de Vienne, fut un grand spécialiste des opéras de Wolfgang Amadeus Mozart et de Richard Strauss. Il le prouva en dirigeant 54 Fois "Les Noces de Fígaro" ; 36 fois "La Flûte Enchantée" et 40 fois "Le Chevalier de la Rose". Mais sa brillante carrière ne se limite pas à cette succession de chiffres. Il mena à la baguette les meilleurs orchestres mondiaux : Berlin, Munich, Vienne, Boston, Washington, London, Tokyo, Leipzig, etc. Il participa à plusieurs productions TV et enregistra plus de 100 disques dont un élixir d'amour avec la lumineuse et regrettée Lucia Popp. [CR]

Antony Minghella à l'opéra...

Lars Von Trier déclare forfait à Bayreuth (lire Les brèves du 13 juin dernier) mais le divorce entre l'opéra et le cinéma n'en est pas pour autant prononcé. Benoît Jacquot nous l'a prouvé en septembre avec "Werther" mis en scène à Covent Garde. Antony Minghella, le réalisateur du "Talentueux Mr Ripley" et du "Patient anglais", nous le confirmera à l'English National Opera en 2005. Son choix, pour cette première expérience lyrique, s'est porté sur "Madame Butterfly" car le cinéaste estime qu'il ne peut trouver meilleure oeuvre à explorer. Mary Plazas chantera Cio Cio San tandis que Gwyn Hughes Jones coiffera le pompon du vil Pinkerton. Rien d'étonnant à ce que le chef d'orchestre David Parry dirige cette production : vieil ami d'Anthony Minghella, il l'a converti à l'opéra il y a plus de 20 ans. [CR]


04/10/04

Les mercredis de l'Opéra de Lille...

Le troisième des jours de la semaine, parce que chômé par les écoliers, jouit déjà d'une bonne cote de popularité. Les habitants du nord de la France ont une raison supplémentaire de préférer le mercredi : les concerts qu'organise régulièrement l'Opéra de Lille à 18 heures dans le Foyer. La programmation s'articule autour de quatre axes : les récitals piano et chant (par exemple, les "Wesendonck lieder" qu'interprètera Katarina Jovanovic le 5 janvier ou "Le voyage d'hiver" par Laurent Alvaro le 26 janvier), les spectacles destinés au jeune public ("Le Petit Chaperon Rouge" de Georges Aperghis le 20 octobre...), les musiques du monde (chansons traditionnelles d'Italie du sud le 24 novembre, tango argentin le 12 janvier, etc.) et les concerts des 2 ensembles en résidence : Ictus et le Concert d'Astrée. C'est justement ce dernier qui ouvrira le bal le 6 octobre en proposant un voyage autour de l'art de l'ornementation en Espagne, Italie, Angleterre et France. Au total, 29 concerts tout au long de la saison 2004-2005 pour afficher sa préférence. [CR]

Magdalena Kozena absoute par un Gramophone award...

Les lecteurs du magazine britannique Gramophone viennent de nommer Magdalena Kozena, 31 ans, artiste de l'année. Le rédacteur en chef, James Jolly, s'est réjoui de ce choix qui, selon lui, récompense une approche musicale sans compromis illustrée par le dernier disque de la cantatrice. Intitulé simplement "Songs", il s'agit de cycles de chansons du XXème siècle interprétées dans cinq langues différentes. Le public semble ainsi ne pas voir lui tenu rigueur du scandale provoqué cet été par la découverte de sa liaison avec Sir Simon Rattle, chef d'orchestre du Philharmonique de Berlin, de 18 ans son aîné. Ce n'est pas tant la différence d'age qui avait choqué les bonnes âmes mais le fait que les deux tourtereaux étaient déjà mariés, l'un avec Candace Allen, un auteur américain, l'autre avec le baryton français, Vincent le Texier. Simon Rattle n'en est à pas son premier flirt. Il avait convolé auparavant avec la soprano américaine Elise Ross et divorcé en 1995. Ses deux fils âgés de 13 et 19 ans y gagnent un petit frère ou un petite soeur. Magdalena Kozena annonce dans la foulée qu'elle est enceinte de 3 mois. [CR]

Les divas du Théâtre Mariinsky à l'honneur...

Qui osera encore taxer les russes de machos ? Le Théâtre Mariinsky, dont les portes ouvriront le 7 octobre prochain avec Une vie pour le Tsar de Glinka, a élaboré la programmation de sa nouvelle saison en fonction de ses divas locales. Olga Borodina, pour commencer, chantera en décembre Lyubasha dans une nouvelle production de La fiancée du Tsar de Rimsky-Korsakov. La Mezzo-soprano Yekaterina Semenchuk, l'un des plus jeunes espoirs de la troupe, se voit confier le rôle principal d'une Carmen de Bizet monté spécialement pour elle. Enfin, Rigoletto est mis à l'affiche en avril pour que puisse briller la Gilda d'Anna Netrebko. Le "miracle de Salzbourg" (c'est le surnom que lui a donné le magazine du Festival) vient d'acquérir pour l'occasion un petit appartement juste en face du Théâtre. "St. Petersburg is my home, I live here and love it here" a déclaré la chanteuse. "Qu'elle y reste !" est-on tenté d'ajouter en se remémorant sa grotesque performance dans le reportage que lui consacra Arte en septembre dernier. [CR]

Christian Lauba, interimaire à Bordeaux...

On avait parlé de Louis Langrée comme nouveau directeur de l'Orchestre National de Bordeaux-Aquitaine (ONBA). Il fallait en effet trouver un successeur à Hans Graf, parti en juin pour raisons personnelles. C'est finalement le compositeur Christian Lauba qui assurera l'intérim pendant 2 ans. "Nous souhaitions un grand chef d'orchestre pour remplacer Hans Graf. Or les calendriers de ces derniers sont remplis jusqu'en 2006-2007, aussi avons-nous décidé cette période de transition" explique Thierry Fouquet, directeur général de l'ONBA. De son côté, Christian Lauba ne prend pas ombrage d'une telle déclaration : "Je suis là pour apporter des solutions aux problèmes musicaux que peuvent se poser les musiciens de l'orchestre, que je connais bien car ils ont déjà interprété plusieurs fois mes oeuvres et ils doivent d'ailleurs créer une commande, Bogor, qui m'a été faite par Bordeaux, dans le cadre de Novart-Bordeaux, le 9 novembre, sous la direction de Jonathan Darlington ". Chacun semble y trouver son compte. Souhaitons que le public aussi. [CR]

Un quai et un pont pour La Callas...

La première fois, le 30 décembre 1947, elle y interpréta Isolde sous la direction de Tullio Serafin. Puis ce fut Turandot l'année suivante. Et enfin, la révélation de janvier 1949, lorsque, trois jours après avoir chanté Brunhilde, elle stupéfia le monde lyrique en incarnant l'Elvira des Puritains. La ville de Venise, reconnaissante, a décidé de donner le nom de Maria Callas à l'un de ses quais et l'un de ses ponts. Les deux sites choisis sont bien évidemment situés à l'arrière du célèbre théâtre de La Fenice... [CR] 

Prolongations pour Marguerite...

Marguerite n'a pas fini de rire de se voir si belle. Au Palais Garnier, l'exposition "L'air de bijoux" (lire Les Brèves de Juin) qui devait s'achever le 3 octobre, est prolongée jusqu'au 3 janvier 2005. Une occasion unique d'admirer plus de quatre cents bagues, boucles d'oreilles et de ceintures, bracelets, broches, casques, colliers, couronnes, diadèmes, fibules, peignes, poignards, tiares et j'en passe. Ils illustrent une époque révolue où, grand seigneur, l'Opéra de Paris se payait des bijoux uniques, la plupart dorés à l'or fin et travaillés comme en joaillerie précieuse, pour un seul spectacle sans jamais les réutiliser. Aujourd'hui, on nous supprime le petit feuillet présentant la distribution du soir. Autre temps... [CR]


Robert Merril
Brèves du 27/10/04

Placido Domingo au Met...
Brèves du 24/10/04

Natalie Dessay...
Brèves du 17/10/04

le IIIe Reich et la musique
Brève du 12/10/04

Heinz Wallberg
Brèves du 08/10/04


Les concerts du Mercredi
à l'Opéra de Lille
Brèves du 04/10/04

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