Forum Opéra
LE MAGAZINE DE L'OPÉRA ET DU MONDE LYRIQUE

 

Les brèves... 




Février
2005

 

27/02/05

Décès d'Ara Berberian

Février, à l'exemple de janvier, apporte son lot de tristes nouvelles. Après la mort de Marcello Viotti, on apprend celle d'Ara Berberian. Le chanteur américain est décédé à l'age de 74 ans d'une maladie cardiaque. Originaire de Detroit, il interpréta tout au long de sa carrière, essentiellement aux Etats-Unis, une centaine de rôles parmi lesquels on distingue Osmin de L'enlèvement au Sérail, Don Basilio du Barbier de Seville ou Pimen de Boris Godounov. Il était apprécié pour la chaleur, le lyrisme et la crédibilité dramatique qu'il apportait à chacun d'entre eux. Peu d'enregistrements officiels peuvent malheureusement en témoigner. On citera toute fois une Passion selon Saint-Mathieu de Jean-Sébastien Bach dirigée par Pablo Casals avec notamment Maureen Forester. [CR]

Crise à la Scala

Finalement Ricardo Muti a eu raison de Carlos Fontana. Le conseil d'administration de la Scala de Milan a tranché. Les désaccords permanents entre le chef d'orchestre et le surintendant l'ont conduit à limoger ce dernier. Mais cette décision est loin de faire l'unanimité. Le personnel technique et artistique, réuni en assemblée générale, a voté le boycottage de toutes les premières d'ici la fin de la saison. La Dame de Pique a déjà fais les frais de cette décision le 22 février dernier. La grève menace aussi les neufs représentations de Sancta Susanna, l'opéra de Paul Hindemith que devait diriger Ricardo Muti du 10 au 23 mars prochain. Pour marquer son désaccord, l'assesseur à la culture Salvatore Carruba a présenté aussi sa démission "irrévocable" au maire de Milan Gabriele Albertini. Carlos Fontana a été remplacé par Mauro Meli qui occupait depuis novembre 2003 le poste de directeur de la musique de la Scala. Il entretient apparemment d'excellents rapports avec Ricardo Muti. Il vaut mieux pour lui. [CR]

Ewa Podles rouvre l'Opéra de Toulon

Pour l'occasion, Claude-Henri Bonnet, son directeur, voulait "une oeuvre forte, et une interprétation de qualité internationale". Il n'a pas raté son coup. L'opéra de Toulon, dont l'effondrement d'une dalle de béton en juillet dernier avait retardé les travaux (lire les brèves du 27 octobre 2004), a rouvert sa salle dimanche 27 février avec le Tancrède de Rossini interprété par le volcanique contralto polonais Ewa Podles. "Une oeuvre haute en couleur pour une maison qui a retrouvé les siennes" souligne Claude-Henri Bonnet. L'avenir nous le dira mais ce n'est pas mal parti. [CR]

Du rififi pour Rigoletto

Ceux qui craignaient que les traditions lyriques se perdent peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Le public de Parme s'est en effet révélé fidèle à ses bonne vieilles habitudes (ou ses vieux démons !) en réagissant par une épouvantable bronca à l'issue d'une piètre représentation de Rigoletto. Ambrogio Maestri, Aquiles Machado, Daniela Bruera et le chef Alexander Joel ont tous fait les frais de cette colère et la direction du Teatro Regio s'est résolue à changer l'intégralité de la distribution pour la soirée suivante, Elena Mosuc et Marcello Giordani rejoignant in extremis Leo Nucci quant à lui prévu, sous la baguette du chef Piergiorgio Morandi. A la grande joie des spectateurs, les nouveaux protagonistes ont enchaîné les morceaux de bravoures, Leo Nucci et Elena Mosuc bissant (classiquement) le duo "Si Vendetta", après que le baryton eut doublé son "Cortiggiani" ! Les affaires vont bien pour Elena puisque c'est finalement elle qui sera la partenaire de Juan Diego Florez pour ses Puritani viennois, en remplacement de Stefania Bonfadelli initialement prévue. [PC]

La Traviata en plein air

Écrivain spécialiste de la jet set et journaliste mondain depuis 20 ans, Henry-Jean Servat se lance dans l'art lyrique. Il a été choisi par Tristan Duval, le producteur des opéras en plein air proposés en région parisienne chaque été, pour mettre en scène La Traviata. Le résultat devrait faire dans le velours plus que dans la dentelle. Jacques Garcia, responsable du renouveau Napoléon III dans les restaurants parisiens, se chargera des décors (on lui doit, outre le fameux Hôtel Costes, le "relooking" du Café Zimmer, à côté du Théâtre du Châtelet). La distribution alternera deux Violetta, Evelyne Bohen et Melinda Hasslet et deux Alfredo, Thomas Blondelle et Jonathan Boyd. Les représentations voyageront du Château du Champ de Bataille (10 et 11 juin) jusqu'à celui de Vaux Le Vicomte (8, 9, 10 et 11 septembre) en passant par les jardins du Sénat à Paris (22, 23, 24, 25 et 26 juin) et le Domaine de Sceaux (7, 8 et 9 juillet). [CR]


20/02/05

En mémoire de Marcello Viotti

Comme souvent, la rumeur a précédé l'annonce officielle. Après quelques jours de vains espoirs, la nouvelle tombait : Marcello Viotti est mort, mercredi 16 février, à Munich, à l'âge de 50 ans, des suites d'un accident vasculaire cérébral survenu une semaine plus tôt à l'issue d'une répétition de l'opéra Manon, de Massenet, avec l'Orchestre de la radiodiffusion bavaroise. De Turin jusqu'à Venise, dans tous les grands théâtres lyriques mais aussi à travers de nombreux enregistrements, le chef d'orchestre avait démontré sa prédilection pour le répertoire de l'opéra italien et du grand opéra français. Ainsi, le 5 janvier dernier, il défendait à La Fenice les couleurs du Roi de Lahore. Sa direction ne faisait pas toujours l'unanimité mais toutes les critiques s'accordent à reconnaître l'attention qu'il portait aux chanteurs. Au disque, parmi la soixantaine de témoignages qu'il lègue, plus que son dernier récital avec Marcelo Alvarez, on privilégiera les raretés : La favorite de Donizetti avec Vesselina Kasarova et Ramon Vargas et surtout Cristoforo Colombo d'Alberto Franchetti, publié en 1992 à l'occasion du cinq centième anniversaire de la découverte de l'Amérique. Marcello Viotti, auréolé d'un somptueux Renato Bruson, révélait la dimension épique de l'ouvrage en le débarrassant de ses oripeaux académiques. Qui prendra maintenant la relève ? [CR]

Oleg Caetani à la tête de l'ENO

Il n'est pas nécessaire d'avoir beaucoup fréquenté une maison d'opéra pour y être accueilli les bras ouverts. Oleg Caetani a été nommé directeur de l'English National Opera (ENO) alors qu'il n'y avait fait qu'une seule apparition. C'était en 2003 dans Khovanshchina de Mussorgsky. Mais le profond engagement musical de l'orchestre et des choeurs l'ont alors séduit et le convainquent aujourd'hui d'accepter le poste. Il prendra ses fonctions en septembre 2006. [CR]

Katia Ricciarelli à Prague

Non, Katia Ricciarelli ne rempile pas. La soprano italienne a définitivement abandonné le métier de cantatrice. Si elle se déplace officiellement aujourd'hui, c'est en tant que représentante et directrice artistique du théâtre Arena Sferisterio de Macerata. Ainsi, elle vient de signer à Prague un accord avec l'Opéra d'Etat pour monter en une même soirée Les mamelles de Tirésias et La voix humaine. Le spectacle sera présenté le 15 et 17 juillet prochains dans le théâtre Lauro Rossi de Macerata et la production sera ensuite transférée à l'Opéra d'Etat de Prague pour la saison 2005-2006. Katia Ricciarelli a profité de l'occasion pour annoncer aux journalistes tchèques le programme du prochain festival : Don Carlo, Andrea Chenier et Tosca. Le grand répertoire reste à l'honneur. Pour ces productions, Katia Ricciarelli déclare : "je connais bien les voix... mais je choisis les chanteurs non seulement selon leurs qualités vocales mais aussi selon leur physique, car j'attribue une grande importance au physique des chanteurs qui doit correspondre à leurs rôles". Elle souhaite aussi faire appel autant que possible aux nouvelles voix car "autrement on n'aurait jamais l'occasion d'entendre de jeunes chanteurs". Il faudra attendre encore un peu avant de connaître le nom des heureux élus. Pour le moment, le site officiel de la manifestation ne détaille pas les distributions. [CR]

Lausanne en chantier 

Inauguré le 10 mai 1871, le Théâtre Municipal de Lausanne fut, 60 ans après, entièrement restructuré. Ornementation et décoration originale firent alors place au style art-déco. Et depuis ? Rien ou presque. Il va donc sans dire qu'aujourd'hui les installations sont vétustes et techniquement dépassées. La cage de scène doit impérativement être agrandie pour répondre aux standards européens et aux normes de sécurité. Les 25 millions nécessaires à la réalisation du projet attendent le feu vert des élus. Seule transformation visible de l'extérieur, le toit devrait être surélevé pour permettre à la cage de scène de gagner 5 à 6 mètres en hauteur. A l'intérieur, elle devrait aussi s'étendre en largeur et en profondeur aux dépens des loges et des bureaux qui seraient redistribués ailleurs dans le bâtiment. On en profiterait aussi pour rafraîchir les espaces publics. Les travaux devraient débuter en mars 2007 pour s'achever en décembre 2008. L'opéra sera alors hébergé à Beaulieu. Les lausannois devront durant ce temps se contenter de saisons allégées ou, pour satisfaire pleinement leur appétit lyrique, parcourir les soixante kilomètres qui les séparent de Genève. [CR]

Une interview de Natalie Dessay

"Chanter avec des artistes de variétés ? Cela ne m'intéresse pas. La musique qu'on entend aujourd'hui, c'est vraiment ce que j'appelle de la "daube" ! ". Natalie Dessay n'a pas encore retrouvé toute sa voix mais n'hésite pas pour autant à s'exprimer. La "moins diva et la plus populaire" des cantatrices françaises se confie cette semaine à Bertrand Dermoncourt de l'Express. Elle revient bien sûr sur son opération mais parle aussi de l'avenir. On apprend ainsi qu'elle a "encore envie de Lucia, de La Somnambule, de la Juliette de Gounod, de La Fille du régiment..." et puis toujours "chanter Violetta dans La Traviata, un jour, juste pour le plaisir". Elle finit en prêchant la bonne parole : "Nous avons tous des idées préconçues, mais il faut se laisser surprendre par la différence. L'opéra, c'est tellement différent de ce à quoi vous vous attendez que vous ne pouvez que tomber de votre chaise de bonheur... Il faut savoir prendre ce risque. Le bonheur est à ce prix.". On ne la contredira évidemment pas. [CR]


18/02/05

Où sont les femmes ?

Après son triomphe à Berlin, le Neuköllner Oper propose à Vienne sa vision originale du Cosi fan tutte de Mozart : la production de Robert Lehmeier confie en effet l'intégralité de la distribution au sexe masculin, les parties féminines étant transposées pour ténor et barytons. L'ouvrage est donné en allemand et les récitatifs remplacés par des dialogues dans le plus pur style "Queer as folks". Réserve de poids : le casting vise plutôt les amateurs de beauté masculine que ceux de voix mozartiennes. [PC]

Un opéra sur Khadafi...

L'English National Opera vient de commander au compositeur Steve Chandra Savale un ouvrage basé sur la vie et l'oeuvre du "célèbre humaniste lybien". La création de l'ouvrage est prévue à Londres en février 2006.Les monarques réels ont moins inspiré les compositeurs que les exploits des reines de tous les temps, mais on peut néanmoins citer pas mal de titres, dont certains chefs d'oeuvre du répertoire : Don Sébastien, roi du Portugal de Donizetti, Gustave III d'Auber, Un Ballo in maschera et Don Carlos de Verdi", Ivan IV de Bizet et Boris Godounov de Moussorgsky pour les Tsars, ou encore Nixon in China de John Adams ... Aux dernières nouvelles, le célèbre Colonel envisagerait le détournement d'un Airbus, histoire d'être présent à la première à moindre frais. [PC]

La musique (électronique) n'adoucit pas les moeurs...

Devant la protestation des musiciens, l'Opera Company of Brooklyn s'est vue dans l'obligation d'annuler à la dernière minute une représentation de La Flûte Enchantée. Coupable désigné : le Sinfonia, une sorte de super-synthéthiseur capable de remplacer à moindre frais tout ou partie d'un orchestre.
Le concert devait en fait servir de véhicule à cette merveille de l'électronique, développée par des chercheurs du New York City College of Technology. Les musiciens ne l'ont pas entendu de cette oreille (c'est le cas de le dire), empêchant le concert de promotion qui devait mêler musiciens authentiques et le Sinfonia. [PC]



13/02/05

Glasnost lyrique à Moscou...

Les effets de la chute du rideau de fer commencent aussi à toucher la planète lyrique. A Moscou, le public, méfiant au premier abord, a pris goût aux spectacles modernes venus d'Occident. Et de toute façon le Bolchoï doit s'adapter pour conserver et justifier sa renommée internationale. Malheureusement un répertoire établi sur plusieurs décennies de tradition ne se dépoussière pas en le disant. La seule solution trouvée pour le moment consiste à copier les productions modernes qui ont déjà fait leur preuve à l'Ouest. Ainsi, le Falstaff de Giuseppe Verdi qui sera présenté le 18 février prochain a été emprunté à la Scala de Milan où il avait été mis en scène en 1980 par Giorgio Strehler. De la même manière, Bob Wilson adaptera en juin la Madame Butterfly qu'il avait conçue pour l'Opéra Bastille il y a une petite dizaine d'années. Si on peut se permettre de donner un conseil, ce serait toutefois de ne pas cloner le Trouvère que nous inflige Francesca Zambello depuis deux saisons et de conserver les récitatifs de La flûte enchantée plutôt que de traduire en russe de mauvais poèmes catalans. [CR]

Trois ténors et puis s'en vont...

Les meilleures choses ont une fin ; les moins bonnes aussi. Les trois ténors annoncent que leur dernier concert aura lieu à Monterrey au Mexique le 4 juin 2005 à l'occasion de l'ouverture du Forum Universel des Cultures 2007, organisé par l'ONU. Et pour la première fois, tels les trois mousquetaires, ils accueilleront un quatrième larron : Alejandro Fernández. Le lyricomane intrépide ira faire un tour sur le site officiel du chanteur mexicain (www.alejandrofernandez.com) pour constater que l'opéra n'a plus grand chose à voir dans l'histoire. Cette ultime apparition s'inscrit dans le cadre de la tournée d'adieu de Luciano Pavarotti qui, avant de souffler ses 70 bougies en octobre 2005, passera en France par le Palais Omnisports de Paris Bercy le 17 mai puis par les arènes de Nîmes le 15 juillet. Les inconsolables iront déposer une rose sur les pages WEB de nos trois amis (www.threetenors.com) en écoutant inlassablement "Nessun dorma".[CR]

Récompenses italiennes...

Tandis que le numéro du mois de février de "Opera International" se fait attendre dans les kiosques, son cousin italien "L'Opera" décerne ses récompenses 2004. Juan Diego Florez est déclaré meilleur ténor pour sa performance dans Le Comte Ory à Pesaro. Anna Caterina Antonacci, meilleure soprano pour Vita à La Scala, démontre que son immense talent n'a pas de frontières. Sonia Ganassi empoche le titre de meilleure mezzo-soprano avec Moïse et Pharaon toujours à La Scala. Le meilleur baryton est Simon Keenlyside dans Don Giovanni au Théâtre de La Monnaie. Enfin Faust à l'Opéra de Rome vaut à Roberto Scandiuzzi le titre de meilleure basse. [CR]


10/02/05

Un nouveau patron pour San Francisco...

Après 30 années passées à la tête de l'opéra de Houston, David Gockley prendra la succession de la très contestée (localement) Pamela Rosenberg. Le mandat de Pamela Rosenberg avait été particulièrement troublé : problèmes de financement (suite à l'effondrement de la bulle Internet), grèves à répétition, difficultés d'accès liées aux embouteillages monstres qui paralysent la baie et dépoussiérage du répertoire pas toujours bien accepté avec la création aux US de "Saint François" ou la production du "Grand Macabre". La nomination de David Gockley ne constitue pas pour autant une "normalisation" du répertoire : Houston peut en effet s'enorgueillir de 33 créations mondiales sous son mandat ! Aucune indication à ce jour sur la programmation, la presse locale étant surtout intéressée à connaître le salaire du nouveau directeur (lequel fait l'objet d'une clause de confidentialité). Le salaire du directeur musical David Runnicles (plus de 500.000$ annuels) avait en effet défrayé la chronique car dépassant largement celui de son patron, Pamela Rosenberg, laquelle devait se contenter de 364.000$. Les temps sont durs." [PC]

La Star Ac' lyrique ...

On en parlait déjà dans les brèves du 10 mai dernier : sous l'impulsion de Gérard Mortier, le centre de formation lyrique de l'Opéra de Paris était en train de changer de nom. Devenu Atelier lyrique, il s'est réellement mis en place début janvier autour de 11 jeunes chanteurs (4 sopranos, 2 mezzos, 2 ténors) venus de 7 pays différents (France, Etats-unis, Israël, Pologne, Moldavie, Corée du Sud et Ile Maurice). Ils sont tous en début de carrière et espèrent ainsi empocher les meilleurs atouts pour réussir leur vie professionnelle. Ils ont déjà l'opportunité de travailler sur un projet musical et théâtral monté spécifiquement pour eux. Ils participent également à certains des spectacles proposés par l'ONP. Ils se présenteront au public sur la scène du Palais Garnier le 27 février prochain dans des airs et ensembles de Mozart. [CR]

Ars Musica sous le signe de la Voix...

Amateurs de musique contemporaine, à votre agenda ! Ars Musica, présente sa dix-septième édition du 3 au 20 mars 2005. Cette année, le festival a choisi de placer la Voix au coeur de sa programmation et de mettre à l'honneur trois compositeurs internationaux très différents : l'Autrichienne Olga Neuwirth, l'Allemand Karlheinz Stockhausen et le Français Tristan Murail. La Voix sera présentée sous toutes ses formes et dans les styles les plus variés: de Kodály et Bartók à Holliger, Walshe et Bauckholt en passant par Stockhausen, Scelsi et Berio. Pour interpréter ce très riche répertoire, Ars Musica invite des ensembles vocaux - petites et grandes formations - comme le choeur Accentus (France), le SWR Vokalensemble (Allemagne), le Dunedin Consort (Ecosse), le Choeur de Chambre de Namur ou encore les Neue Vocalsolisten (Allemagne), et notamment des jeunes solistes étrangers encore inconnus en Belgique mais qui ont déjà acquis une renommée internationale, comme Barbara Hannigan ou Salome Kammer. Pour une ouverture toujours accrue à un public plus large, Ars Musica se veut aussi un lieu de rencontre aux multiples activités : concerts, films, introductions, répétitions publiques et ateliers en présence des compositeurs. [CR]


05/02/05

Renée Fleming et Diana Krall : même combat...

Renée Fleming travaille sur un album de ballades jazzy, intitulé "Haunted Heart" qui devrait paraître en mai. La nouvelle interpelle mais il faut savoir que la soprano américaine n'est pas une novice en la matière. Elle chanta dans un trio de jazz durant ces études et fut même alors sollicitée par le saxophoniste Illinois Jacquet qui lui demanda de rejoindre son "big band". Heureusement pour un grand nombre d'entre nous, elle refusa, préférant se consacrer totalement à l'opéra. Cependant, dans son autobiographie parue dernièrement, elle décrivait l'influence du jazz sur sa formation classique : "Singing jazz was a great way of letting go of my fears, because the music was just going to happen, and I had to make constant decisions about which direction I was going to go. It also taught me to be much more instinctive." Son interprétation d'Alcina et de Rodelinda dans son dernier enregistrement s'en ressent d'ailleurs avec plus ou moins de bonheur. Mais la cantatrice tient à nous rassurer : "Jazz is my hobby, my passion but opera and the classical repertoire will remain at the core of my career". Parmi les chansons qu'elle interprètera figurent "Haunted Heart" d'Arthur Schwartz, "River" de Joni Mitchell et une chanson de Malher transcrite pour la guitare par Bill Frisell. Pour attiser notre curiosité, on laissera la belle conclure : "I sing it an octave lower than I ever sing, as if I'm whispering in somebody's ear. A few people I've played it for had no idea it's me." [CR]

La relève de Beverley Sills...

Entre son genou brisé et la santé déclinante de son mari, Beverley Sills a décidé d'abandonner ses fonctions administratives au sein du Metropolitan. Christine F. Hunter vient d'être désignée pour prendre sa succession. Son nom ne nous est pas très familier mais les lyricomanes américains ne sont pas sans ignorer qu'elle est depuis un certain nombre d'années membre des comités de direction des opéras de New York et de Washington. Elle dirige aussi la "Gramma Fisher Foundation" créée par son père et qui a financé de nombreuses productions lyriques aux Etats-Unis. [CR]

A l'eau l'Opéra de Lyon...

Les plus chanceux d'entre nous iront à la fin du mois entre Saône et Rhône applaudir Le roi malgré lui d'Emmanuel Chabrier, dirigé par Evelino Pido, mis en scène par Laurent Pelly avec Magali Léger, Laurent Naouri, Yann Beuron et Nicolas Rivenq. En attendant, l'Opéra de Lyon passe l'éponge. Car le personnel a l'habitude de sortir les seaux à chaque orage et de travailler sous des vitres fendues. Toute la verrière imaginée par Jean Novel lors de la rénovation de l'édifice en 1993 est à refaire. Le coût des travaux se monte à 900 000 euros dont 750 000 pris en charge par les assurances. Les 150 000 restants attendent l'avis des experts qui se débattent avec des problèmes quasi-insolubles. On ne compte plus les erreurs de conception et les malfaçons. Pourtant, ce n'est pas faute d'y avoir mis les moyens : à l'époque le bâtiment avait coûté près de six fois plus cher que prévu (72 millions d'euros au lieu de 12 millions d'euros). [CR]


Ara Berberian (1931-2005)
Brèves du 27/02/05

Marcello Viotti (1954-2005)
Brèves du 20/02/05

Robert Lehmeier
Brèves du 18/02/05

Sonia Ganassi
© All Opera
Brèves 13/02/05

Ars Musica 2005
© www.arsmusica.be
Brèves 10/02/05

Renée Fleming
Brèves 05/02/05

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