Forum Opéra
LE MAGAZINE DE L'OPÉRA ET DU MONDE LYRIQUE

 

Les brèves... 




Novembre
2004

 

28/11/04

Les bonus de Favart... 

L'Opéra-Comique complète sa saison avec une série d'ouvrages rares donnés en version concert ou semi-concert. Le 13 décembre, "La Princesse Jaune" de Camille Saint-Saëns avec Aurélia Legay et Alexander Swan. Le 24 janvier, la comédie musicale d'André Messager "Passionnément" sera défendue par Sophie Fournier et Didier Henry. Soirée Claude Terrasse le 14 mars avec deux oeuvrettes au programme : "La Farce du Poirier" et "La Botte Secrète" avec Jean-Jacques Doumène dans le rôle de ... l'égoutier ! Enfin, la mini saison s'achèvera le 11 avril avec les célèbres "Noces de Jeannette", le plus grand succès de tous les temps de l'Opéra-Comique (c'est même le nom du café d'en face l'entrée des artistes !). Cassandre Berthon tentera de séduire Marc Barrard avec les coloratures de l'air du rossignol. Voilà qui nous changera du bastringue de Savary. Prix doux : de 7 à 30 euros pour tous les spectacles à l'exception de "Passionnément" qui grimpe jusqu'à 50 euros. [PC]

Deborah Voigt : deux brèves en une...

A l'occasion de la traditionnelle Thanksgiving Parade organisée par le grand magasin Macy's, c'est Deborah Voigt qui incarnera la célèbre Statue de la Liberté. Gonflé ! [PC]

En attendant la plantureuse soprano, échaudée par le scandale londonien du printemps dernier a suivi un régime draconien (lire les brèves du 13avril et du 12 octobre dernier. C'est donc allégée d'environ 35 kilos qu'elle vient de triompher au Met dans le rôle d'Elisabeth de Tannhäuser au côté de Peter Seiffert, Thomas Hampson et Michelle deYoung. Il ne s'agit pas d'une première. La diva a déjà interprété le rôle 7 fois à l'Opéra de San Francisco en 1994 et 2 fois en concert à Colonne, une paire d'année plus tard. Il était initialement prévu qu'elle chante aussi Venus mais le chef d'orchestre à l'origine du projet, Christian Thielemann, préférait disposer de deux voix différentes pour les deux rôles. Il a depuis déclaré forfait et été remplacé par Mark Elder. [CR]

British distinctions... 

La reine Elisabeth II d'Angleterre est d'humeur lyrique. Sa distribution des titres honorifiques s'en ressent. C'est d'abord Willard White qui a reçu de ses propres mains le titre de chevalier. D'origine jamaïcaine, le nom du baryton sonne plus familièrement aux oreilles anglophones car l'essentiel de sa carrière s'est déroulée de l'autre côté du Channel. A New-York d'abord où il fit ses débuts en Colline, il y a 30 ans. A l'English National Opera aussi où, deux ans plus tard, il interpréta Sénèque dans L'incoronazione di Poppea. Il vit d'ailleurs aujourd'hui à Londres. Franco Zeffirelli, ensuite, vient d'être pareillement distingué. On ne présente plus le fameux metteur en scène dont les dernières déclarations sur la mort de Maria Callas ont fait sensation (voir plus bas). La cérémonie a eu lieu à l'ambassade anglaise d'Italie. Zefirelli, n'étant pas citoyen d'un des pays membres du Commonwealth, ne pourra toutefois pas faire précéder son nom de la mention sir. Il aura en revanche le droit d'y ajouter les initiales KBE pour "Knight Commander of the Most Excellent Order of the British Empire".
[CR]


25/11/04

Fin épique pour l'Opéra Comique...

Après l'histoire de la salle Pleyel, c'est un autre feuilleton interminable qui trouve une heureuse conclusion. L'Opéra Comique devient à partir du 1er janvier 2005 Théâtre national avec le statut d'Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial (le fameux EPIC qui n'a rien à voir avec le porc). La lecture de sa nouvelle mission galvanise : mettre en valeur la diversité des expressions de l'opéra baroque à la création contemporaine en passant par son propre patrimoine. Le postillon de Longjumeau devrait enfin redevenir beau car doté d'une subvention de fonctionnement et d'une autre d'investissement. Le président du Conseil d'administration et directeur seront nommés en Conseil des ministres sur proposition du ministre de la Culture pour une durée respective de 3 et 5 ans. En attendant la désignation de leur successeur selon cette procédure, Marie-Yvonne de Saint-Pulgent et Jérôme Savary restent en poste. [CR]

La colère de Sir Jonathan Miller... 

Sir Jonathan Miller enrage de se voir malgré lui contraint à la retraite à 70 ans. Le metteur en scène britannique, connu pour une Carmen transposée à l'époque de Franco, un Rigoletto chez les mafieux et, dernièrement à Paris, La bohème, La traviata et La petite renarde rusée, constate avec amertume que son nom n'attire plus les maisons d'opéras. La reprise le 27 novembre à Londres du Don Pasquale présenté à Florence il y a 3 ans sera son chant du cygne en Grande Bretagne. Certes, avec Juan Diego Florez, Simone Alaimo et Alessandro Corbelli dans ses plumes, l'oiseau ne devrait pas trop mal gazouiller. Il n'en demeure pas moins que mise à part La clemenza di Tito à Zurich en avril, son agenda est ensuite désespérément vide. Compte tenu du fait que les saisons sont préparées quatre ou cinq ans à l'avance, il est condamné à l'inactivité au moins jusqu'en 2009. Sa colère se dirige surtout vers l'ENO qui, tout en survivant grâce à 3 ou 4 de ses productions, ne lui propose pas le moindre petit boulot. Et Jonathan Miller d'avouer qu'il s'est toujours senti sous-évalué par ses compatriotes dont le jeunisme l'exaspère. Il lui a même fallu faire des pieds et des mains pour convaincre le Royal Opera House de monter son Don Pasquale florentin. 90% de son travail n'a d'ailleurs jamais été présenté au Royaume-Uni. Pour se consoler, il ne lui reste plus qu'à se tourner vers les écritures saintes, Saint Luc surtout qui déjà écrivait "Nul n'est prophète en son pays". [CR]

Soirée de gala à Vienne... 

Il n'y a pas que La Fenice qui renaît de ses cendres. Détruit par les bombardements alliés en mars 1945, l'Opéra de Vienne attendit 10 ans pour être reconstruit à l'identique sur le modèle de 1869. Karl Böhm en célébra la réouverture avec un Fidelio qui fut salué comme un symbole de la renaissance de l'Autriche. Pour célébrer le jubilé de cet événement, le directeur actuel, Ioan Holender, annonce une soirée de gala le samedi 5 novembre 2005. Seiji Ozawa, Zubin Mehta, Christian Thielemann, Daniele Gatti et Franz Welser-Möst dirigeront les chanteurs ayant contribué, hier et aujourd'hui, à l'histoire de la prestigieuse maison. Edita Gruberova, Placido Domingo, Thomas Hampson, Agnes Baltsa, Bryn Terfel, Angelika Kirchschlager, Johan Botha et Michael Schade devraient interpréter des extraits de Fidelio, Don Giovanni, Le chevalier à la rose, Aida, Les maîtres-chanteurs de Nuremberg et La Femme sans ombre. Inutile de se battre pour payer vraisemblablement très cher son ticket d'entrée, le concert sera retransmis dans le monde entier par la chaîne de télévision autrichienne ORF. [CR]

Ovation pour Lisa Gasteen... 

L'opéra d'Adelaide (www.saopera.sa.gov.au/thering) en Australie referme avec satisfaction la première série de Der Ring des Nibelungen présenté du 16 au 22 novembre dernier. Deux autres suivront du 26 novembre au 2 décembre et du 6 au 12 décembre prochains. Les applaudissements qui ont salué la Brünnhilde de Lisa Gasteen ont dépassé le cadre des représentations pour se poursuivre jusque dans l'aéroport. Les passagers de l'avion pour Brisbane ont en effet ovationné la soprano qui tentait de regagner incognito sa ville natale. Le quotidien "The Australian" la sacre dans la foulée comme l'une des plus fameuses walkyries de sa génération. Une cheville foulée la veille en se promenant aurait pourtant dû l'handicaper mais son interprétation était, parait-il, d'une force telle que le boitement semblait faire partie du personnage. Les acclamations, même en plein vol, ne sont donc pas volées ! [CR]


21/11/04

Le palmarès 2004 de l'Académie Charles Cros...

Depuis 1947, l'Académie Charles Cros, sous le haut patronage du Président de la République, décerne ses grands prix du disque, auxquels sont venus s'ajouter au fil du temps les prix in honorem, in memoriam, les coups de coeur, etc. S'il y a beaucoup d'appelés, il y a donc aussi un certain nombre d'élus. De cette 57e édition, l'amateur d'opéra retiendra d'abord le prix du Président de la République attribué à Georges Prêtre pour les services éminents rendus à la musique française. "Et lyrique" ajoutera-t-il en signe de reconnaissance. Il applaudira aussi le prix in honorem qui couronne Gérard Lesne pour l'ensemble de sa carrière à l'occasion de la parution de "Ayres" consacré à John Dowland. Il passera rapidement sur "Missa in Granada" de Pedro de Escobar au rayon "Musique Ancienne" pour s'arrêter aux catégories qui l'intéressent en premier lieu : "opéra" et "soliste lyrique". Il se réjouira alors des récompenses attribuées à Christophe Rousset pour Roland de Lully et Bernarda Fink pour les lieder de Dvorak chez Harmonia Mundi. Côté DVD, il bénira les lauriers qu'emportent "Le retour d'Ulysse dans sa patrie" capté en 2002 au Festival d'Aix en Provence et surtout Les troyens de Berlioz dirigés en 2003 par Sir John Eliot Gardiner au Châtelet. Il ne lui restera alors plus qu'à saluer les choix du jury. Car c'est vrai sinon ça sert à quoi que Charles Cros se décarcasse ? [CR]

La Callas empoisonnée ? 

Il y a du rififi chez les sopranos. Franco Zefirelli a déclaré à la télévision italienne que Maria Callas aurait pu être empoisonnée par son entourage. Pour argumenter cette révélation, il remarque que la cause officielle de son décès, une crise cardiaque, n'a jamais été confirmée par une autopsie et qu'au contraire, on s'est empressé de brûler son corps. Il ajoute qu'à la fin de sa vie, elle était entourée par un groupe d'étranges grecs, proches de sa soeur qu'elle détestait par-dessus tout comme chacun le sait. Pas besoin de s'appeler Sherlock Holmes pour deviner le motif du crime : l'argent évidemment. Et le metteur en scène de pointer du doigt la vente aux enchères des onze bijoux de la diva qui vient de se dérouler il y a quelques jours à Genève. Elle a rapporté à son mystérieux propriétaire plus d'un 1,4 millions d'euros. Comment ces joyaux, offerts pour la plupart par Meneghini et perdus de vue depuis 1977, ont-ils pu réapparaître chez Sotheby's plus de 26 ans après ? On sait qu'Hollywood aime donner des suites à ses films. Alors, après "Callas forever", "Callas poisoned" ? [CR]

Renata Tebaldi gravement malade... 

Depuis cinquante ans, l'une ne va pas sans l'autre. Dès qu'on parle de La Callas (voir plus haut), surgit, lumineuse, Renata Tebaldi. Les nouvelles, hélas, ne sont pas des plus réjouissantes. On apprend que l'état de santé de la soprano se serait subitement aggravé. Née à Pesaro en 1922, elle vit principalement à Milan mais n'aurait pas quitté depuis 8 mois sa maison de San Marin où sa gouvernante Tina l'assiste avec dévotion. [CR]

La soprano Aline Kutan à La Scala...

Contrairement à ce qui avait été annoncé, la soprano Aline Kutan ne participera pas à la 9e édition du Gala de l'Opéra de Montréal le dimanche 5 décembre 2004. En effet, madame Kutan s'envolera pour l'Italie, pour interpréter à La Scala le rôle de Semele dans l'opéra L'Europa Riconosciuta de Antonio Salieri, sous la direction du chef Riccardo Muti (lire la brève du 11 novembre dernier). Cet opéra, dont la première sera donnée le 7 décembre prochain, avait été présenté en 1778 pour l'ouverture officielle de la célèbre maison d'opéra et n'avait jamais été rejoué depuis. Aline Kutan devait chanter l'air "Martern aller Arten." / Die Entfürung aus dem Serail - Acte II de Wolfgang Amadeus Mozart au Gala. Elle a chanté Zerbinetta dans Ariane à Naxos de Richard Strauss, présenté par l'Opéra de Montréal les 6, 8, 11, 13 et 17 novembre 2004 à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts. [RB]

Un dictionnaire amoureux de l'opéra...

Les dictionnaires se suivent mais restent amoureux. A celui du spectacle signé Jérôme Savary (lire la brève du 21 avril dernier) s'ajoute maintenant celui de l'opéra que vient de publier Pierre-Jean Remy aux éditions Plon. En plus de mille pages, l'auteur classe par ordre alphabétique les opéras, les chanteurs et les chefs d'orchestre, les théâtres, les festivals, les metteurs en scène... Fort de cinquante années d'expérience lyrique, il partage ses coups de coeur, ses souvenirs, ses amitiés. Il ne s'agit donc pas d'un ouvrage encyclopédique mais plus d'un recueil de confidences musicales. En cette période de Noël, elles tombent à point nommé. Simple coïncidence ? [CR]

Nouvelle nomination pour Hugues Gall...

Ceux qui croyaient en être débarrassé devront se résigner. Hugues Gall n'a pas fini de faire parler de lui. Depuis son départ de l'Opéra de Paris, il préside l'Institut pour le financement du cinéma et des industries (dont l'objet est de faciliter l'accès au crédit des entreprises culturelles). Il dirige aussi le festival de musique occidentale de Pékin. Et comme si cela ne suffisait pas, il vient d'être nommé conseiller d'état en service extraordinaire par le Conseil des Ministres sur proposition du garde des Sceaux, Dominique Perben. A première lecture, la fonction parait nébuleuse mais il en est peut-être des institutions françaises comme de l'opéra, il suffit d'être initié pour se passionner. [CR]


15/11/04

Avis de tempête à Lille...

On connaissait l'opera seria, l'opéra comique, l'opéra tout court et bien d'autres encore mais on ignorait l'opéra multimédia. La première commande de l'Opéra de Lille (voir aussi le dossier de presse) à un compositeur contemporain, Avis de tempête, vient jusqu'au 20 novembre prochain combler cette lacune. L'heureux élu, Georges Aperghis, est l'un des artistes les plus complets de sa génération, musicien mais aussi librettiste et metteur en scène. Pour inventer ce nouveau genre, il utilise des dispositifs vidéo et électroniques sophistiqués qui envahissent l'espace scénique et plongent le spectateur au coeur d'une étonnante tempête visuelle et sonore, en totale correspondance avec le titre de son oeuvre. Ces perturbations atmosphériques font certes référence à Moby Dick mais aussi à d'autres, plus violentes encore, qui agitent le monde aujourd'hui. Inutile toutefois de prévoir un ciré, il faut savoir se mouiller de temps en temps. [CR]

Placido Domingo : Joyeux anniversaire à Washington...

Ce n'est pas parce que la direction du Met vient de lui passer sous le nez que Placido Domingo baisse les bras et se tourne les pouces (lire les brèves d'Octobre dernier. Au contraire, il n'en bichonne que plus l'Opéra de Washington, l'un des deux établissements lyriques placés sous sa responsabilité, qui soufflera ses 50 bougies lors de la saison 2005-2006. Pour l'occasion, le pétulant ténor et chef d'orchestre propose 6 nouvelles productions : Das Rheingold, premier volet d'une tétralogie signée Francesca Zambello, " I vespri siciliani " avec Maria Guleghina, Franco Farina et Lado Ataneli, Porgy and Bess, L'elisir d'amore, La clemenza di Tito et L'italiana in Algeri avec Juan Diego Florez et Olga Borodina. Il offrira, en plus, à ses admirateurs 5 galas de chant composés de l'acte II de Fedora, l'acte IV d'Otello avec Barbara Frittoli en Desdemone et d'un extrait d'un troisième opéra dont le nom n'est pas encore communiqué. Les paris sont lancés. On murmure que le premier acte de Die walküre pourrait faire l'affaire. Durant le premier semestre 2005, Placido Domingo promènera son Siegmund sur les scènes de Chicago, New York et Londres. Alors pourquoi pas Washington ? [CR]


14/11/04

Depuis la désertion de Lars Von Triers (Lire la brève du 13 juin dernier), les organisateurs du festival de Bayreuth cherchaient un metteur en scène capable de mener à bien la nouvelle production du Ring prévue en 2006. C'est finalement le dramaturge allemand Tankred Dorst qui vient d'accepter de prendre la relève. On ne peut pas dire que sa popularité ait abondamment franchi les frontières germaniques. Son oeuvre a pourtant été couronnée par de nombreuses récompenses, notamment le Prix de la Ville de Florence en 1970, le prix ETA Hoffman en 1996 et le Prix Max Frisch de la Ville de Zürich en 1998. Né en 1925 à Oberlind en Thuringe, Tankred Dorst vit et travaille à Munich. Ses pièces s'inspirent du théâtre de l'absurde ainsi que de celui d'Ionesco, de Giraudoux et de Beckett. Parmi elles se détache Merlin oder das Wüste Land, créé en 1981 au Schauspielhaus de Düsseldorf, ouvrage monumental d'une durée de 6 heures qui a été comparé au Faust de Goethe. C'est d'ailleurs après avoir assisté à une représentation de Merlin que Wolfgang Wagner a eu l'idée de faire appel à ses services. M. Dorst sera assisté dans cette immense tâche par sa femme, Ursula Ehler, avec laquelle il co-écrit depuis le début des années 1970. Il se déclare excité mais nerveux à l'idée de reprendre le projet. On ne le taxera pas en tout cas de manquer d'humour quand il ajoute "Mon avantage, c'est que je ne dois pas entreprendre ensuite une carrière de directeur d'opéras." [CR]

Un sacré festival à Paris

Il est un festival que les amateurs d'art lyrique ne doivent pas négliger : Le festival d'art sacré de la Ville de Paris (www.festivaldartsacre.new.fr). Car Monteverdi, Charpentier, Poulenc et tant d'autres nous l'ont prouvé, les voies du Seigneur et les voix des chanteurs ont toujours fait bon ménage. L'édition 2004 le confirme en proposant du 1er décembre au 16 décembre, en 10 lieux, 15 concerts à un prix unique défiant toute concurrence : 10 euros. Si évidemment, on réservera dans son agenda une place de choix au concert d'ouverture, Jephta de Haendel avec Paul Agnew, Guillemette Laurens et Robert Expert dirigés par David Stern, on ne négligera pas pour autant les autres soirées de la manifestation, du Te deum de Marc-Antoine Charpentier signé Michel Corboz au Psaume 42 de Félix Mendelssohn interprété par Mireille Delunsch. On terminera la quinzaine en grande pompe avec Le Messie proposé par John Nelson en la Cathédrale Notre-Dame de Paris. Lawrence Zazzo, le formidable Ottone de "L'incorazione di Poppea" au TCE, y tiendra la partie d'alto. Malraux avait raison : "Le XXIème siècle sera spirituel ou ne sera pas". [CR]

Des inédits de Joan Sutherland...

Bonne nouvelle pour les fans de Dame Joan ! En nettoyant ses caves, la maison Decca a retrouvé une session d'enregistrement jamais éditée de la soprano australienne. Accompagnée au piano par Richard Bonynge, la chanteuse y interprète six mélodies françaises : "Le Rossignol" et "Les Filles de Cadiz" de Léo Delibes, la "Sérénade" de Charles Gounod, la "Pastorale" de Georges Bizet, "Oh! Si les fleurs avaient des yeux" de Jules Massenet et "Le Papillon et la Fleur" de Gabriel Fauré. Une bonne surprise pour les époux eux-mêmes, qui n'ont aucun souvenir de cet événement ! La moins bonne nouvelle, c'est qu'il vous faudra acquérir un coffret de 6 CD, reprenant tous les récitals de la chanteuse. Dernier bonus : un extrait inédit en CD de l'acte II de "Norma", débutant avec l'air "Dormono entrambi" et se terminant par le duo "Mira, o Norma". Joan Sutherland y est accompagnée par le mezzo néo-zélandais Heather Beggde.
Enregistrée en 1975, cette scène provient d'un concert donné à Covent Garden au bénéfice des victimes des inondations de la ville australienne de Darwin (ce qui va d'ailleurs à l'encontre de la "théorie sur la sélection des espèces" du même Darwin ...). [PC]

L'Opéra National de Finlande se modernise...

Les nuits y sont, en été, plus courtes qu'ailleurs. La saison lyrique 2007 de l'Opéra National de Finlande suivra leur exemple en raccourcissant de deux mois sa durée habituelle pour cause de modernisation. Ce n'est pas que le bâtiment atteigne un âge vénérable. Construit en 1993, il fait figure de nourrisson au côté d'autres maisons d'opéras. Et pourtant, le montant à débourser pour remettre ses équipements au goût du jour se chiffrera en millions d'euros. Erkki Korhonen, le directeur, se console en notant que les améliorations technologiques, l'adoption des normes européennes notamment, optimiseront les coûts en facilitant le partenariat avec les institutions lyriques étrangères. En attendant, il affiche à partir du 26 novembre la Maréchale de Soile Isokoski. Une bonne raison d'affronter le froid. [CR]


11/11/04

Ricardo Muti rentre à la maison ...

Après 3 années d'exil, le 7 décembre prochain pour l'ouverture de la nouvelle saison, le Théâtre de La Scala retrouvera ses murs au coeur de Milan, à quelques pas de la galerie Vittorio Emanuele II et du glacier Motta. L'opéra choisi pour l'occasion est riche de symbole ; Il s'agit de "Europa riconosciuta" d'Antonio Salieri, celui-là même qui inaugura la création du bâtiment en 1778. Ricardo Muti a auparavant testé avec satisfaction la nouvelle acoustique de la salle. "It was very emotional to return to your home after a long absence and find it more splendid and more welcoming than before" a-t-il affirmé, plus lyrique que jamais. A l'écoute de cette déclaration; Gabriele Albertini, le maire de Milan, n'a pu retenir un soupir de soulagement car les travaux de rénovation ont coûté la bagatelle de 67 millions d'euros. Parmi les nombreux enrichissements, ajout d'espaces de stockage et de service derrière la scène, mise en valeurs des sols de marbre, réfection en soie des tapisseries, on note la création dėécrans au dos des sièges pour pouvoir suivre, en anglais, en italien ou en français, le livret de l'oeuvre représentée sans lever la tête au plafond. Les italiens ont décidément le sens du confort. [CR]

Plus fort que les trois ténors ...

Trois, ce n'était plus assez. L'homme de loi britannique, Ian Rosenblatt, organisateur de soirées lyriques à ses temps perdus, a fait monter les enchères en convoquant ensemble 10 ténors sur la scène du Royal Festival Hall de Londres. Faute de convaincre l'un de leurs trois illustres devanciers, il a réussi à persuader José Cura de parrainer l'événement. Le chanteur argentin a donc ouvert et refermé le concert avec quelques bons vieux tubes : "Vesti la giubba", "E lucevan le stelle", etc. Effrayé sans doute par le vacarme que peuvent provoquer 10 gosiers attaquant en choeur un refrain de "Cavalleria Rusticana", le chef Tugan Sokhiev a déclaré forfait. Il a été remplacé au pied levé par le directeur du Philarmonia, James Clark. Parmi les Pavarotti de demain, on distingue l'azerbaïdjanais Dmitri Voropaev; le mexicain Dante Alcala ou l'uruguayen Juan Carlos Valls tandis que l'ukrainien Kostyantyn Andreyev affiche d'autres références. Il est en effet l'un des nombreux protégés de Placido Domingo. Pour entretenir ce brillant et (parfois) braillant équipage, M. Rosenblatt dépenserait 250 000 £ (environ 360000 €) par an, pris sur ses propres deniers. Quand on aime... [CR]

Le dernier épisode du feuilleton Pleyel ...

Ce n'était pas la plus palpitante des séries. A force, on avait même fini par en perdre le fil. Et pourtant comme les autres, elle touche à son terme. L'état français récupère finalement la salle Pleyel avec en prime le reste de l'immeuble, de la rue Daru à la rue du Faubourg Saint-Honoré. A quel prix ? Celui d'un bail de cinquante ans pour un loyer annuel d'1,5 millions d'euros. Il paraît qu'au bout du compte, le montant payé, 75 millions d'euros; correspondra à la valeur actuelle du bien immobilier. Laurent Bayle, directeur de la Cite de la musique et fondateur du festival Musica, prend en charge la réouverture à compter de l'automne 2006. L'actuel propriétaire, Hubert Martigny, s'engage, de son côté, à mettre la main à la poche. Il financerait les travaux de rénovation à hauteur de 23 millions d'euros. "All idea di quel metallo" dirait Figaro. [CR]


07/11/04

Domingo prend "la Mouche"...

Plácido Domingo, actuel patron du Los Angeles Opera a proposé au compositeur Howard Shore et à l'auteur dramatique David Henry Hwang de composer un nouvel opéra basé sur le film d'horreur "The Fly" ("La Mouche), dans sa version de 1986. Howard Shore est l'auteur de la musique du film "The Lord of the Rings" ; David Henry Hwang fut révélé comme un auteur dramatique majeur en 1988 avec son ouvrage "M.Butterfly" qui remporta un large succès public et un Tony Award pour la meilleure pièce de l'année. En 1993, la pièce avait été adaptée par David Cronenberg avec Jeremy Irons. Deux cautions susceptibles d'attirer un large public vers une création lyrique contemporaine. La création est actuellement prévue pour 2007 ce qui laisse près de 3 ans à Placido pour apprendre à marcher au plafond. [PC]

Le dernier des enregistrements en studio...

Placido Domingo, encore, va refermer dans un mois un volet de l'histoire de la musique en enregistrant une version studio de Tristan et Isolde dirigée par Antonio Pappano. Car il s'agit vraisemblablement de la dernière gravure intégrale d'une oeuvre lyrique réalisée dans ces conditions. Ce type d'enregistrement débuta il y a 100 ans avec Pagliacci dirigé par Ruggero Leoncavallo en personne. Puis, quarante après, l'avènement du microsillon en amorça l'âge d'or. Le Ring signé par Sir Georg Solti chez Decca en fut assurément le Walhalla. L'évolution du marché et du format des medias en sonne aujourd'hui le glas. L'opération n'est plus rentable. Les catalogues débordent de versions de référence qui rendent vaine toute nouvelle tentative. Ainsi, comment le Tristan de Placido Domingo, même retaillé sur mesure par les ingénieurs du son, peut-il lutter avec ses illustres devanciers, Jon Vickers en tête ? Peter Alward, le président d'EMI sait que l'entreprise sera déficitaire mais, avant de partir à la retraite, il veut son chant du cygne. On regrette que cet argent ne soit pas mieux employé. D'autres oeuvres, wagnériennes ou non, avec ou sans Placido Domingo, attendent leur heure de gloire discographique. Leur moindre valeur musicale ne justifie pas l'absence d'un enregistrement digne de ce nom. Hélas, monsieur Alward confond "Liebestod" et "Schwanengesang". [CR]

Angela Georghiu, l'hirondelle de Londres...

Son mari occupe généreusement notre dossier du mois. Portrait de l'artiste en ténor, Propos choisis, Discographie commentée et Discographie, Roberto Alagna, sous la plume alerte de Sylvain Fort, prouve qu'il parle presque aussi bien qu'il chante. Ce qui n'est pas un mince compliment lorsqu'on se remémore ses Roméo, Don Carlos, Des Grieux ou encore ce Manrico électrique un soir de printemps à Florence. Dans un souci de parité, Il apparaît légitime que nous consacrions quelques lignes à son épouse, Angela Georghiu. La diva présente "La Rondine", mise en scène par Nicolas Joël, aux londoniens à partir du 12 novembre et pour 6 représentations. The independent en profite pour lui consacrer un article sur 2 longues colonnes qui retrace son parcours professionnel et personnel. On n'y apprend rien d'exceptionnel si ce n'est que la dame n'aime pas tricoter et envisagerait d'aborder le répertoire allemand. Inutile de se précipiter à Londres pour l'applaudir. Le spectacle est " sold out ". Les moins patients pourront, si ils ne l'ont pas déjà fait, se précipiter sur l'enregistrement EMI où, aux côtés de son ténor de mari, elle signe une interprétation de référence. Les autres attendront les deux représentations du mois de juillet 2005 au Théâtre du Châtelet à Paris. [CR]

Gaudi en musique...

Antonio Gaudi, le génial architecte et sculpteur espagnol, mourut en laissant inachevé son chef d'oeuvre : La Sagrada Familia. L'opéra que la ville de Barcelone, reconnaissante, a décidé de lui consacrer a failli connaître le même sort. Commandé à l'origine pour les jeux olympiques de 1992, il essuya plusieurs revers dont le décès du librettiste, Josep Maria Carandell, et l'incendie du Liceu ne furent pas les moindres. Au bout du compte, sa création sur la première scène catalane aura attendu plus de 12 années. Joan Guijoan, le compositeur, admet que la tâche n'a pas été facile. D'autant plus que la personnalité de Gaudi, au contraire de son oeuvre, n'a rien de spectaculaire. Pour mettre un peu de "pimiento" au livret, il a fallu inventer quatre personnages, archétypes des individus auquel l'artiste a été confronté tout au long de sa vie : le patron, la cliente, l'assistant et l'artisan. Dans le même souci de relever la sauce, la production n'a pas ménagé les effets : projections de visions futuristes, diffusion d'odeurs d'encens et chorégraphie en forme de "trencadis", ces morceaux de faïence multicolores utilisés pour fabriquer les mosaïques du Parc Guell. Coup de chapeau au baryton américain Robert Bork, en charge du rôle titre, qui a suivi pour l'occasion des cours intensifs de catalan afin de rendre parfaitement intelligible son monologue de quatre minutes a capella. [CR].

Le rideau tombe à Sydney...

L'opéra de Sydney, conçu par l'architecte danois Jorn Utzon, est un argument de choc pour convaincre les touristes de visiter la ville plutôt que sa voisine Melbourne. Le problème est qu'à partir de 2007 et jusqu'en 2010, le bâtiment va être fermé au public pour cause de restauration (lire la brève du 24 octobre dernier. Les compagnies locales de danse et de chant vont alors être hébergées dans le Lyric Theatre de Star City. La salle a déjà démontré sa capacité à recevoir des opéras. Lors du festival de Sydney, en 1999, elle a accueilli la production néerlandaise de Il Ritorno d'Ulisse in patria. La critique se répandit alors en louanges mais le public ne se déplaça pas. De Monterverdi ou de la salle, qui est le coupable ? La réponse sera connue de manière certaine dans moins de trois saisons. [CR].


03/11/04

Première Azucena pour Ewa Podles...

On paierait cher pour y être mais d'Europe, tous les chemins ne mènent pas aisément à Milwaukee, port des Etats-Unis sur le lac Michigan dans le Wisconsin. La prise de rôle mériterait pourtant le déplacement : Ewa Podles va revêtir pour la première fois le 6 novembre les haillons d'Azucena dans Il Trovatore. Mais pourquoi diable, quand on habite la Pologne, traverser l'océan pour chanter en italien une gitane espagnole ? Parce que, d'abord, le contralto préfère les calendriers de répétition américains plus rapides et plus concentrés. "Quand les répétitions sont trop longues, vous perdez votre énergie et créativité" déclare-t-elle. Et surtout, parce que les metteurs en scène d'avant-garde européens l'ont soumise à trop rude épreuve. Elle fulmine encore en songeant à l'un d'eux, à Berlin, qui, par souci de réalisme, l'obligea à porter une valise plombée de livres. Un blocage de dos l'empêcha de poursuivre la représentation au-delà du premier acte. Il faut dire que la cantatrice se remet à peine d'un sérieux accident de voiture survenu il y a un peu plus d'un an. La mère de Manrico, de ce point de vue, n'est pas un rôle sans risque car il demande un fort investissement physique. Les imprécations, les malédictions ne se prononcent pas les bras serrés contre le corps. Si l'interprétation ne pose jamais problème à la cantatrice polonaise, elle essaiera malgré tout de contenir son formidable tempérament pour ne pas mettre en péril sa santé. C'est égal, quand on songe à la manière dont Francesca Zambello traitait Azucena dans la dernière production de l'ONP (ficelée à une grande roue, elles sortait de scène la tête à l'envers) on comprend qu'Ewa Podles préfère les planches de Milkauwee à celles de Paris. [CR]

Des débuts très attendus au Met ...

Le 11 décembre prochain verra les débuts au Metropolitan Opera de Margaret Juntwait à l'occasion de la reprise de I Vespri Siciliani de Giuseppe Verdi. Si personne ou presque dans la salle n'y prêtera attention, il n'en sera pas de même des auditeurs des radio diffusions du Met. Margaret Juntwait succède en effet à Peter Allen qui a pris sa retraite en mai dernier après 29 années passées à assurer les commentaires des retransmissions du samedi après-midi. Elle sera la première femme à ce poste en 73 ans de retransmissions. Peter Allen avait lui-même succédé à Milton Cross, premier commentateur, à partir de 1931, de ce programme. Avec Lloyd Moss (qui n'intervint qu'à deux reprises), Margaret Juntwait avait déjà eu l'occasion de remplacer Peter Allen, mais en de rares occasions. Autant dire qu'on a l'habitude dans la maison d'être fidèle ... au poste ! [PC]

"Save the Met Broadcasts Campaign"...

Jusqu'à l'année passée, le sponsoring des radiodiffusions était assuré par le pétrolier Texaco. Celui-ci ayant renoncé à son support, le Metropolitan, représenté par Beverly Sills, a lancé une vaste campagne pour réunir des fonds permettant de maintenir cette quasi-institution. La première saison semble tirée d'affaire. Les retransmissions sont diffusées par 360 stations aux Etats Unis et dans beaucoup d'autres pays et continents : Canada, Europe (mais pas régulièrement en ce qui concerne la France), Amérique du Sud, Australie, Nouvelle Zélande, Japon et même en Chine, pour un total de 10 millions d'auditeurs. [PC]

Le Met se repose après les fêtes...

Comme annoncé précédemment, le Metropolitan Opera fera une coupure de deux semaines dans sa saison, entre le 10 et le 25 janvier. Cette interruption tient compte d'une baisse trop importante du nombre de spectateurs après les fêtes et sera compensée par une extension de la saison au 21 mai 2005.
Mais aux US, coupure ne signifie pas repos ! D'ailleurs, le Metropolitan proposera au global 4 spectacles de plus que la saison passée. Pendant les deux semaines d'interruption, l'Orchestre du Met assurera 3 concerts au Carnegie Hall ;Enfin, les retransmissions du samedi après-midi continueront, mais avec deux rediffusions : Les Contes d'Hoffmann dans une représentation de 1959 (Mattiwilda Dobbs, Rosalind Elias, Lucine Amara, Nicolai Gedda et George London) et une Aida de 1967 (Leontyne Price, Grace Bumbry, Carlo Bergonzi, Robert Merrill etJerome Hines).[PC]

L'opéra comme incitation au devoir civique...

Metropolitan en tête (conférer les brèves ci-dessus et celles du mois d'octobre (http://www.forumopera.com/breves/200410.htm) concernant la succession de Joseph Volpe), les Etats-Unis occupent décidément le devant de l'actualité. A l'occasion des élections présidentielles, le 2 novembre, l'Opéra de Houston s'est mis de la partie en proposant un ticket au prix de 50 $ à toute personne ayant voté, carte d'électeur à l'appui. Les bons citoyens ont ainsi pu profiter le soir même d'une représentation de Madame Butterfly à un coût avantageux, les tarifs habituels variant entre 105 et 255 $. [CR]

Un Ring en or...

Qui a dit que l'opéra coûte cher et ne rapporte rien ? Sûrement pas les australiens. La nouvelle production du Ring proposée par l'opéra d'Adélaïde (www.saopera.sa.gov.au/thering) du 16 novembre au 9 décembre prochain devrait rapporter au moins 12 millions de dollars. Ce n'est certes pas la billetterie qui générera une telle recette mais les hôtels, les restaurants et autres attractions touristiques de la région. Car 80% environ des spectateurs, soit 4000 personnes, ne proviennent pas d'Australie du Sud. 20% d'entre eux, essentiellement britanniques, américains, néo-zélandais ou canadiens, n'hésitent d'ailleurs pas à traverser les mers pour l'occasion. Cette population, aux revenus supérieurs à la moyenne, reste environ 9 nuits sur place et, entre deux représentations, consomme, visite, écume les boutiques, profite des événements organisés pour la circonstance, bref dépense sans compter. Stephen Phillips, directeur général du State Opera, est plus optimiste encore. Il table sur 15 millions de dollars. A ce prix, ce n'est plus l'or du Rhin mais celui de l'Océan Indien. [CR]

Daniel Oren arrêté pour mauvaise conduite...

Daniel Oren a été coffré sans ménagement par la police locale à l'issue d'une représentation de La Bohême au Metropolitan Opera. Contrairement à ce qui avait été légitimement supposé de prime abord, la direction d'orchestre du chef israélien ne serait pas en cause. Plus prosaïquement, il se voit réclamer 100.000 $ d'arriérés de pension alimentaire par sa deuxième femme Shumilith Orvieto. Le juge a motivé sa décision par le refus du mari économe de se présenter à l'audience. Oren reviendra-t-il diriger menotté ? A suivre ! [PC]


Jonathan Miller
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Maria Callas empoisonnée ?
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Avis de Tempête à Lille
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