03/07/06

Giuliano Carella : directeur musical de l’Opéra Toulon

Actuellement en tournée au Japon pour huit représentations de Norma avec le Théâtre Massimo Bellini de Catane, le chef d'orchestre italien a accepté la Direction musicale de l'Opéra Toulon Provence Méditerranée à partir de la saison 2006/2007. Giuliano Carella dirige dans les plus grands théâtres et festivals internationaux, sa discographie comprend plusieurs intégrales distinguées par la critique et son répertoire va de Paisiello à Ferrero en passant par tout le grand répertoire lyrique italien. Cette nomination est une étape importante dans le développement musical et artistique de l’Opéra de Toulon. En effet, Giuliano Carella y dirigera au moins trois opéras et deux concerts par saison. Il sera chargé du recrutement des musiciens ainsi que des artistes du cadre de chœur. La saison prochaine, il dirigera Nabucco, Don Giovanni et L’Elisire d’Amore : une production de l’Opéra de Savona de laquelle on peut espérer toute l’italianité inhérente à l’ouvrage. [BC]

---

25/06/06

Les critiques du Monde sur la sellette ?
Faisant suite à de nombreuses plaintes reçues au sujet de l’aigreur des critiques de Mme. Roux et de M. Machart au sujet des productions de l’Opéra de Paris, Jean-Marie Colombani, directeur du célèbre quotidien aurait assisté lui-même à certains spectacles. Son avis n’étant pas aussi tranché que celui de ses chroniqueurs, M. Colombani aurait mis en garde ses deux employés contre d’éventuelles cabales à l’encontre de G. Mortier, cabales qu’il souhaite ne pas voir traduites dans ses colonnes. Renaud Machart, probablement le critique le plus méchant de la presse française, mettra-t-il un peu d’eau dans son… vinaigre ? [HM]

Diapason aux mains de Berlusconi
EMAP France, le groupe de presse qui détenait Diapason a été racheté par l’un des groupes de presse de Berlusconi. Comment cela risque-t-il de se traduire ? Aux côtés de la critique du dernier disque de Sandrine Piau : une pub pour les implants mammaires ; faisant face à l’éditorial de M. Piel : une pub pour une pâte à blanchir les dents, en dessous du dossier de Sylvain Fort : une pub pour un autobronzant etc. Et bien sûr, interdiction absolue de parler culture, parce que M. Berlusconi n’aime pas trop ça. [HM]

A. Gheorghiu : « Callas n’a pas compris le rôle de Tosca »
On sait tous quelle grande exégèse est Angela Gheorghiu, on sait tous comment son intellect supranaturel vient parfois parasiter des lectures musicales qui gagneraient en simplicité. En règle général, n’est-il pas établi, de manière absolument irréfutable, qu’Angela Gheorghiu est l’un des grands cerveaux de la planète « Opéra » ? Toujours est il que la soprano roumaine, affectueusement surnommée « draculette » par la rédaction de Forum Opéra vient de signer l’un de ses plus belles maximes qui – pour sûr – restera dans les mémoires : alors qu’elle répétait le rôle de Tosca à Covent Garden, notre diva préférée a déclaré « Quel dommage que Maria Callas n’ait pas compris le rôle de Tosca » et suite à sa première représentation « Je sens que ma prestation est rentrée dans l’histoire du chant ». Comme dirait une autre diva roumaine à propos de sa compatriote : « Angela is sweet but she shouldn’t talk » [PC & HM]

---

14/06

Louis Langrée dit au revoir à Liège

Après la débâcle de l’Opéra de Lyon (où il avait été relativement maltraité), Louis Langrée trouva refuge à l’Orchestre Philharmonique de Liège où on l’accueillit à bras ouverts en septembre 2001. Depuis, Langrée est devenu directeur du festival Mostly Mozart à New-York et a fait le tour des plus grandes phalanges de la planète. C’est cependant pour se rapprocher géographiquement de sa famille qu’il a décidé de quitter le premier orchestre de Belgique. L’émotion était palpable jeudi soir quand la direction et les amis de l’orchestre ont offert à leur chef une lettre autographe de Maurice Ravel. [HM]

Ainsi fait Le Théâtre des Arts à Rouen...

Madame Bovary y connut ses premiers émois lyriques. Fermé depuis septembre 2005 pour rénovation, le Théâtre des Arts à Rouen  rouvre ses portes le 23 juin avec une nouvelle production de /Cosi Fan Tutte/. Visuellement, les spectateurs ne devraient pas vraiment faire la différence mais leurs oreilles noteront le changement. La fosse d'orchestre a été agrandie et recouverte d'un panneau de bois qui favorisera une meilleure acoustique. La cage de scène a été aussi revue et corrigée. Dorénavant, le maniement des décors se fera plus facilement ; tout a été automatisé ! Ce nouvel équipement permettra d'accueillir d'avantage de spectacles et d'alterner opéra et concert sans difficultés. Ainsi, madame Bovary n'aura plus besoin de prendre un amant pour se distraire ; elle pourra désormais écouter de la musique (presque) tous les soirs. [CR]

06/06/06

Décès d'Irène  Aïtoff

Celle qui fut probablement le chef de chant le plus épatant et le plus recherché du monde de l’opéra s’est éteinte à l’âge de 102 ans des suites d’une longue maladie. À Aix-en-Provence où elle guida Gabriel Bacquier et Teresa Berganza dans leurs légendaires Nozze di Figaro, dans les studios de EMI où Herbert van Karajan déclarait que son Pelléas serait le sien, Irène Aitoff a laissé le souvenir d’une femme cultivée, chaleureuse et qui connaissant les subtilités du chant et de sa prononciation comme personne.

04/06/06

Pape and Friends

Une fois n’est pas coutume, les chaînes généralistes réservent quelques bonnes surprises aux lyricomanes.
Après le crossover façon Alagna chez Michel Drucker (“Samedi soir” ce 2 juin sur France 2), ARTE nous dévoile l’éclectisme de René Pape dans Maestro ce dimanche 4 juin, à 19h00. Vous le connaissiez en Boris, Hans Sachs, Gurnemanz, Figaro ou Sarastro, mais saviez-vous que la basse est-allemande chante aussi dans un groupe rock intitulé « Les amis de l’opéra italien » ?  Notre colosse à la voix de stentor joue même dans un clip, « Mon cœur est en flammes » (Mein Herz brennt), titre d’un cycle de lieder sur des paroles de Rammstein, le band hardcore industriel, et une musique du compositeur Torsten Rasch. Rediffusé un peu plus tôt à 18h05, Metropolis s’intéresse à l’étonnante personnalité du ténor Klaus Florian Vogt, corniste au Philharmonisches Staatsorchester de Hambourg jusqu’en 1994, lorsqu’il décide d’entamer des études de chant. Aujourd’hui, il est engagé par les plus prestigieuses maisons d’opéra, de Barcelone à New-York où il triomphe en Lohengrin, rôle fétiche qu’il reprend à Baden Baden. Les noctambules quant à eux se brancheront sur TF1 à 1h40 pour (re)voir La Chauve-Souris mise en scène par Coline Serreau à l’ONP en 2003. Enfin, le vendredi 9 juin à 0h20, Toute la musique qu’ils aiment sur France 3 propose un reportage sur les huit artistes en compétition aux Voice Masters de Monte-Carlo 2005, concours remporté par la soprano américaine Adina Aaron. [BS]

---

31/05/06

Le prochain opéra de Boesmans créé à l’Opéra de Paris

Quand Gérard Mortier fut nommé directeur de La Monnaie au début des années 80, la première commande qu’il passa à un compositeur fut La Passion de Gilles, son auteur : Philippe Boesmans. La dernière commande que passera Gérard Mortier à l’Opéra de Paris sera Yvonne, Princesse de Bourgogne, du même compositeur qui, avec Luc Bondy, signera son cinquième opéra (le quatrième en commun). D’après Gombrovicz, Yvonne sera la première comédie du tandem Boesmans-Bondy, ce sera aussi leur premier opéra français et probablement une belle manière pour Gérard Mortier de dire au revoir à la ville lumière. [HM]

Situation burlesque à l’Opéra de Liège

Voilà bien deux mois que tout le monde à Liège se demande pourquoi Stefano Mazzonis a été nommé à la tête de l’opéra en remplacement de Jean-Louis Grinda : l’homme semble peu apprécié en Italie et sa prétendue sympathie avec la Ligue du nord (un parti très « à droite ») a de quoi étonner quand on sait que Liège est probablement la ville la plus « à gauche » du monde tout de suite après Pékin. Explication ? Le comité de sélection composé d’éminences grises du monde lyrique (dont Hugues Gall) se serait trompé de Mazzonis. En effet, il y a en Italie un autre Mazzonis : Cesare ! Qui est, en somme le Gérard Mortier local, un homme dynamique, novateur, impertinent et c’est lui que le comité aurait cru recruter. Il est fort peu probable que ce soit vrai, mais la rumeur est en tout cas bien drôle. [HM]

Pas de Bonney dans Fidelio au Châtelet

B. B. qui vient de signer un très bel album Xaver Mozart déclare forfait et ne chantera pas Marzelline dans le Fidelio du Châtelet. Celui-ci réunit une belle brochette de stars dont Ben Heppner et Karita Mattila sont les figures de proue. Une cantatrice de perdue, dix de retrouvées ! Mais regrettons que ce magnifique plateau concocté par Jean-Pierre Brossmann pour son dernier opéra à la tête du Châtelet soit légèrement déparé, so long JP, we’ll miss you ! [HM]

---

24/05/06

Le retour de Rita Gorr

La mezzo soprano belge, Rita Gorr, qui fête cette année ses 80 printemps va faire son retour à la scène à l’Opéra des Flandres (Avers et Gand) la saison prochaine dans le rôle de la Comtesse de la Dame de Pique. Rita Gorr avait triomphalement assumé ce rôle dans la même production en 1999, espérons qu’après une opération à cœur ouvert elle ait la sagesse de ne pas rater son coup : quelle tristesse ce serait pour le public flamand de dire au revoir à sa plus fière représentante lyrique au terme de prestations calamiteuses. Toï toï Rita ! [HM]

Marilyn Horne tient la forme

Bonne nouvelle pour les nombreux admirateurs de la fabuleuse Marilyn Horne qui avait été hospitalisée il y a quelques mois pour un cancer du pancréas. Notre mezzo chérie vient de faire une discrète rentrée publique à l'occasion du gala en l'honneur de Joseph Volpe, le directeur sortant du Metropolitan Opera. Elle y est apparue miraculeusement en forme et toujours aussi souriante et salue ses amis francophones par l'intermédiaire de Forum Opéra. Long live Marilyn ! [PC]

---

12/05/06

Saison inédite à Genève

Au printemps, c'est bien connu et attendu par chacun d'entre nous, bourgeonnent les saisons lyriques. Ainsi, la nouvelle bouture du grand Théâtre de Genève s'affiche en Paul Cox : carré rouge sur fond blanc. Elle a été construite, d'après son directeur Jean-Marie Blanchard, dans un souci de diversité et d'équilibre. Les titres qui la composent  mêlent en effet  adroitement baroque ("Le couronnement de Poppée"), création ("J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne" de Jacques Lenot), italien ("Don Pasquale"), allemand ("Les Maîtres chanteurs de Nuremberg", "Ariane à Naxos"), russe ("Lady Macbeth de Mzensk"), XXe siècle ("Le château de Barbe Bleue") et, toujours incontournable, Mozart ("Cosi Fan tutte"). Seul le répertoire français n'est pas convié mais il a l'habitude de ne pas souvent faire partie de la fête. L'intérêt de l'édition 2006-2007 repose aussi dans le choix d'artistes qui affronteront pour la première fois des rôles majeurs : Maya Boog en Poppée, Albert Dohmen en Hans Sachs, Dietrich Henschel en Sixtus Beckmesser ou Nina Stemme en Ariane. Après Christian Zaccarias cette saison, un pianiste trouve à nouveau le chemin de la fosse d'orchestre : Stephen Kovacevich dirigera "Cosi Fan Tutte". Côté mise en scène, Denis Marleau fera aussi ses débuts à l'opéra en recourant, dans "Le château de Barbe Bleue", aux techniques les plus avancées du traitement de l'image. Pour le coup, l'idée n'est pas originale : les écrans fleurissent depuis un certain temps sur les scènes. Oui mais cette fois Jean-Marie Blanchard promet un projet autrement abouti que ceux que nous avons déjà eu l'occasion de voir. La curiosité de Judith sera enfin, espérons-le, récompensée. [CR]

Un nouveau bébé chef

Avec Daniel Harding et Philippe Jordan on pensait avoir atteint une certaine limite d’âge, on s’était dit « oh c’est mignon ces bébés chefs, ils ont pleins d’énergie dans la fosse, leurs os ne craquent pas, ils sentent encore un peu le talc ». Grâce au Glyndebourne touring opera nous venons de rentrer dans une nouvelle ère, celle d’un directeur musical d’à peine 23 ans : son nom ? Robin Ticciati. Il a dirigé l’été dernier Il Sogno di Scipione au festival de Salzbourg et l’orchestre de La Scala. Un bébé chef bien lancé qui, souhaitons-le, ira très loin. [HM]

Chicago sans Barenboïm

On le sait, Daniel Barenboïm a quitté la célèbre phalange américaine et à Chicago on n’est visiblement pas prêt de lui trouver un remplaçant. Pour éviter de nommer un nouveau directeur musical, les administrateurs du vénérable orchestre ont décidé de nommer Pierre Boulez chef d’orchestre émérite et Berard Haitink chef d’orchestre principal. Les deux hommes qui flirtent avec la quatre-vingtaine mais qui ne manquent ni d’énergie ni de talent, veilleront donc sur ce magnifique orchestre en attendant que le nouvel élu ait été trouvé. Si on lit Forum Opéra à Chicago, peut-être pensera-t-on au petit Robin Ticciati (voir plus haut) ? [HM]

José Cura devient le patron du new Devon Opera… le quoi ?!

Qu’arrive-t-il à José Cura ? On débarque sur son site web pour y trouver une citation très profonde de Platon, on tombe sur un portrait ensanglanté de l’artiste, preuve s’il en est que le pauvre José est torturé. Ensuite on apprend en grosses lettres que le chevalier José Cura est devenu le patron du New Devon Opera. C’est quoi le New Devon opera ? Je sais pas. C’est où le Devon ? Je sais pas. Et de quoi José est-il chevalier ? Aucune idée ! Mais en tout vas, José a l’air heureux et c’est bien tout ce qui nous importe. [HM]

---

08/05/06

Les secrets intimes de Jane Eaglen

On aime ou on n’aime pas l’opulente cantatrice américaine. Ce qui est sûr, c’est que son site est très sympathique. On y trouve, au milieu de rubriques plus convenues, un carnet de bord retraçant son premier « Ring » au Met avec James Levine. Si le fil conducteur n’est pas d’un très grand intérêt, le côté « journal intime » de l’exercice est incontestablement ludique. Ainsi apprend-on que Jane a regardé le Sixième sens au lit avec son mari et qu’elle le réveillait sans cesse à cause de ses sursauts et de ses cris d’épouvante, on apprend aussi qu’elle prend le petit déjeuner au lit et qu’elle aime les jets de douche vigoureux ce qui, dit-elle, est rare dans les hôtels. [HM]

Décès d’Hedwig Dewitte

Disparition à 43 de Monsieur Hedwig Dewitte qui était le directeur de la coordination artistique et des formations musicales de l'Opéra de Paris. H. Dewitte avait été programmateur de l’Opéra des Flandres avant de travailler à La Monnaie de Bruxelles dans l’équipe de Bernard Foccroulle. Sa disparition brutale, alors qu’il était en mission au Japon, a grandement bouleversé l’administration de l’ONP et particulièrement Gérard Mortier dont il était un proche collaborateur. [HM]

Natalie Dessay enregistrera La Sonnambula

On l’avait annoncé fièrement : Natalie Dessay et Anna-Caterina Antonacci étaient bien parties pour se chamailler (c’est la partition qui le veut) dans la Maria Stuarda de Donizetti à l’Opéra de Lyon. Malheureusement, il semble qu’en cours de route tout ait changé : Maria Stuarda est remplacé par La Sonnambula et si Natalie Dessay enregistrera enfin ce rôle dans lequel elle a brillé si souvent, il semble que Mme. Antonacci ait été remerciée, à moins bien sur qu’elle ne chante Lisa, l’aubergiste nymphomane et pimbêche. [HM]

---

04/05/06

Nella Anfuso en France

C’est toujours un honneur pour les bipèdes évoluant dans l’hexagone que de recevoir l’éternelle Nella Anfuso. Pour les béotiens de tous poils rappelons qui est Nella Anfuso : il s’agit d’une chanteuse dont l’approche singulière de la musique vocale de la renaissance se veut la seule valable. La cantatrice aurait d’ailleurs à de nombreuses reprises pris férocement à parti le pauvre René Jacobs qui collectionnerait ses lettres. Nella Anfuso dans le chant rappelle à s’y méprendre le gloussement de la dinde au crépuscule une veille de St-Jean est d’ailleurs surnommée la Galina (la poule). Mais pour mettre un terme à ces bruits strictement calomnieux, la BNF invite Nella Anfuso le 20 mai prochain à 15h précises à présenter son nouveau livre accompagné de trois disques. Le titre : « NELLA ANFUSO. Il Rinascimento dell’Arte nobile del Cantare (XV-XVIII sec.)». A vous agendas ! [HM]

Nos journalistes menacés de mort

Avouons-le : ces menaces de mort qui ont frappé certains de nos rédacteurs nous font grand plaisir. C’est la preuve que notre travail atteint toutes sortes de lecteurs, y compris les dangereux psychotiques. Voilà bien une chose dont nous nous félicitons. Les faits : il y a quelques jours, nous avons eu le privilège de publier en exclusivité une interview de Dieu dans laquelle le Seigneur tout-puissant évoquait son peu d’empressement à faire monter Nella Anfuso au ciel. Un fan de la cantatrice nous a sévèrement pris à parti et dans des emails hallucinés nous menace des pires tourments. Martern aller Arten !

Renée Fleming raconte Mozart

La belle soprano américaine vient de participer à l’enregistrement d’un film documentaire consacré au Divin Mozart. Elle y explique sa relation privilégiée avec le compositeur autrichien et la place importante qu’eurent les œuvres de Momo dans sa carrière. Le film intitulé « In search of Mozart » réunira les témoignages de plus de 70 artistes dont Magdalena Kozema, Louis Langrée, Lang Lang et bien d’autres. [HM]

---

03/05/06

Les successeurs de Mortier sont en piste

Le règne de Gérard Mortier arrive à son terme. Malgré d’indéniables succès, Mortier n’a jamais semblé prendre ses marques à la tête de l’Opéra de Paris. Jacques Chirac qui devra, dans un an, choisir le nouveau directeur de l’ONP se verra proposer une série de noms parmi lesquels se distinguent Stéphane Lissner, actuel directeur de La Scala de Milan ; Laurent Bayle, directeur –entre autres- de la cité de la musique et grand protégé de Pierre Boulez et, enfin, Nicolas Joël, metteur en scène et directeur du Capitole de Toulouse. Lissner et Bayle sont deux candidats qui risquent de perpétuer le travail de Gérard Mortier. Joël, quant à lui, plus traditionnel et conservateur dans son approche de l’opéra, risquerait de bouleverser les habitudes des abonnés de l’ONP. A lire certains commentaires, ceux-ci ne demanderaient pas mieux. [HM]

Le zizi de Bob Wilson

Alors qu’il participait à la reprise de son Aïda à Baden-Baden, Bob Wilson fut pris, au milieu de la nuit, d’une envie irrépressible de faire pipi. Se traînant dans l’obscurité de la chambre d’hôtel et habillé de sa seule pudeur, Bob Wilson ouvrit une porte et la referma derrière lui. Cette porte qu’il croyait être celle de la salle de bains était en fait la porte menant au couloir. Sans clé, Bob Wilson se retrouva nu comme un ver au milieu du couloir du Palace. Fort embarrassé par la situation, le grand metteur en scène américain décida d’emprunter l’escalier de service qui l’emmena à l’étage inférieur où il se retrouva nez à nez avec une membre éminente de la haute aristocratie Bulgare qui à la vue d’un homme nu se mit à hurler de toutes ses forces. Lieto fine : la réception alertée par les cris horrifiés vint à la rescousse de Monsier Wilson et lui permit de regagner ses appartement où il fit enfin pipi. Cette histoire est authentique et l’intéressé la raconte à qui veut bien l’entendre en s’étouffant de rire. [HM]

Sublime Jennifer Larmore

La mode est indéniablement aux régimes car l’été approche et nos divas préférées louchent sur les bikinis. Ainsi, on l’a vu, Deborah Voigt a bien dû perdre un tiers de sa masse corporelle. Ben Heppner, quant à lui semble jouer au yo-yo avec sa balance et Cecilia Bartoli, on le sait, s’est mise à la diète pour aller faire trempette dans la fontaine de Trévise. Jennifer Larmore qui avait tendance à s’épaissir est apparue rayonnante et mince comme un clou à une soirée d’hommage à Rise Stevens qu’elle co-animait. Les rondeurs ont des attraits indéniables mais il faut avouer que la nouvelle Jen’ est devenue une véritable bombe. [HM]